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ÉPURATION DE LA HOUILLE.
ÉPURATION DE LA HOUILLE.
On voit d'après cela que la proportion de schistes ou matières impures augmente dans le charbon de Newcastle à mesure que les fragments diminuent de
sortir de la mine ; mais bientôt ils s'altèrent à l'air et fournissent pas mal de menu. Les schistes mélangés en abondance sont généralement durs. Il résulte de là que les gros numéros de classement sont plus impurs que les fins ; c'est le contraire de ce qui a lieu pour les
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grosseur, tandis que c'est exactement l'inverse à SaintÉtienne. Ces résultats justifient l'importance qu'on doit atta-
cher, dans le bassin de la Loire surtout, à recueillir avec soin toutes les poussières : ils se modifient d'ailleurs à l'infini pour chaque localité et dans les divers pays, en raison du rapport de la friabilité du charbon et des matières mélangées : des chiffres absolus et déterminés seraient donc sans importance. La présence, heureusement assez rare, du cru dans certains charbons du bassin de Saint-Étienne, augmente considérablement les difficultés du travail : c'est principalement dans quelques couches du système supérieur de Bérard et du système moyen de Méous qu'on rencontre cette substance dont la densité, étant intermédiaire entre celles du schiste houiller et du charbon, devient un grave embarras; il faut le fairè passer au schiste ou au charbon : dans le premier cas, le déchet peut devenir énorme ; dans le second, l'épuration est imparfaite. Oh pourrait, au besoin, obtenir le cru séparément par quelques modifications aux dispositions décrites ; mais on peut aussi, sans rien changer, et en raison de
sa plus grande dureté, conserver le meilleur cru en grande partie dans la première division par grosseur et le mauvais aux schistes : les numéros fins en sont alors presque complétement débarrassés. La perfection de travail fournie par l'appareil peut seule atteindre un tel résultat. Dans le bassin du Gard, les charbons de la Grand-
Combe sont moyennement durs ou presque durs au
charbons du bassin du Centre avec lesquels ceux-ci ont une certaine analogie d'aspect ; c'est, par une cause différente, un peu analogue à ce qui se passe à SaintÉtienne, quoique les charbons ne se ressemblent nullement. Les houilles de la Grand-Combe sont assez ordinairement peu riches en gaz et en goudron, et sous ce
rapport de qualité très-variable. La proportion de cendre normale est élevée. Les charbons de Portes sont à peu près dans le même
cas, quoique préférables. Ceux de Bessège sont plus purs, mais un peu plus friables. Les charbons du bassin de Saône-et-Loire sont assez généralement durs (Blanzy), riches en gaz et présentent quelque analogie avec ceux de Commentry, quoique moins chargés en sulfure de fer. Au Creusot, la friabilité augmente et la proportion de gaz diminue. Dans le bassin du Nord, les charbons à coke sont ordinairement mi-tendres ; mais comme les schistes sont
très-friables, la poussière est plus impure que les numéros supérieurs. Quelques fosses, telles que le puits Napoléon, renferment une assez forte proportion de sulfure de fer disséminé dans la masse et difficile à extraire : ce cas n'est pas très-général, heureusement. En Belgique, dans le bassin de Mons, les charbons gras sont d'une extrême friabilité, et il importe ici au plus haut degré de recueillir la poussière ; mais il faut le faire dans certaines conditions spéciales. Le schiste est aussi très-friable, quoique à un moindre degré que le charbon : il en résulte que la poussière serait un peu