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PRÉPARATIONS MÉCANIQUES.
temps et sur l'unité de surface d'un courant, on laissera tomber une quantité plus grande du mélange à laver, car les matières auront moins de liberté pour se sous-
traire à l'effet nuisible de ces chocs. En outre, il est évident que suivant que la matière légère ou la matière dense sera prépondérante dans le mélange, la chute de la dernière sera plus ou moins retardée et le degré de confusion plus ou moins prononcé.
Il est à présumer que des deux circonstances qui viennent d'être indiquées, la première a contribué beaucoup à la supériorité exceptionnelle des résultats qui se
rapportent à l'expérience du tableau II. A égale quantité de matière livrée à la fois à un courant d'une vitesse donnée , on doit croire, d'après ce qui précède, que plus la gangue pierreuse sera prépondérante par rapport à la matière métallique, plus celle-ci sera retardée dans sa chute et moins la séparation sera nette. D'où l'on peut conclure à la nécessité de pousser le triage des gangues aussi loin que possible. La puissance du courant peut amoindrir l'effet nuisible des réactions.
La quantité de matière qu'il convient de livrer à la fois au courant n'a rien d'absolu. Elle dépend notamment de la vitesse du courant et nos expériences démontrent que, toutes choses égales d'ailleurs, plus le courant est puissant moins l'influence perturbatrice des réactions est sensible, et, par conséquent, plus on peut
forcer la dose de matière livrée à la fois au courant. En effet, en comparant les tableaux I, II et III, qui correspondent à des proportions de matières à laver peu différentes, nous avons déjà fait remarquer plus haut que la tête du quartz et la queue de la galène, tendent à se séparer de plus en plus complètement à mesure que la puissance du courant augmente ; et comme il est évident que cette tête de quartz et cette queue de la galène, représentent les parties qui doivent
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se ressentir le plus de l'effet des réactions qui nous occupent, on est fondé à conclure des faits précédents que la puissance du courant est capable d'amoindrir l'effet nuisible de ces réactions. Cela se conçoit d'ailleurs, car l'effet maximum des réactions directes a nécessairement lieu au moment du départ et dans le sens vertical ; il doit s'affaiblir bientôt pour cesser tout à fait aussitôt que, dans leur chute, les matières ont pris, au milieu du courant, la position relative qui convient à leurs densités, à leurs volumes et à leurs formes : par conséquent plus l'action dans le sens horizontal se prolonge, moins la confusion engendrée aux premiers moments de la chute a d'influence sur le résultat final. Nous voilà donc fixés sur la part d'influence que les
variations de calibre, les variations de puissance de courant et les réactions peuvent exercer sur les résultats à attendre de la précipitation simultanée d'un certain nombre de minéraux au milieu d'une eau courante.
On a vu que l'influence du calibre n'est appréciable que par rapport à une proportion de galène qui croît en raison inverse du calibre des grains, mais qui est généralement très-petite pour les sables proprement dits et que, sauf cette exception, on peut admettre que le degré de purification à obtenir est indépendant à la fois du calibre des grains et de la puissance du courant,
pourvu qu'on proportionne convenablement à cette puissance la quantité de matière projetée à la fois dans l'eau.
Cela posé nous pouvons récapituler l'ensemble des données fournies par les six tableaux I, II, III, 1, 2 et 5. C'est l'objet du tableau suivant : chacun des nombres qui le composent est une moyenne de 2 OU 5 autres peu différents entre eux.
Degré
de l'influence exercée par les variations
de calibre, les variations de puissance du courant et les réactions.