Annales des Mines (1856, série 5, volume 9) [Image 188]

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Nous SUR L'EXPLOITATION DES USINES

DANS LE NORD DE L'EUROPE.

abrupte, et les pièces de bois sont maintenues par des pieux p, p verticaux. La surface de la meule est d'abord couverte de ramilles ou menus branchages ; au-dessus, et dans l'intervalle, on répand du fraisil humecté ; mais, comme cette couverture ne pourrait pas se maintenir sur la face de devant, qui est fortement inclinée, on la

en Suède une estimation approximative des frais auxquels donne lieu la carbonisation dans les deux sys-

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soutient au moyen d'ais ou bardeaux a, a, a, qui sont soutenus par des piquets t, t, et que l'on arrose de temps en temps pour les empêcher de prendre feu. Du côté opposé,

Facilité de

la surveillance.

qui est coupé à pic, à 2 mètres environ au-dessus de la base, on met aussi une couche de fraisil, ou de terre et de pierrailles, qui est maintenue par des branchages et les pieux étançonnés. De même que dans les meules verticales, les plus grosses pièces de bois sont placées dans la partie centrale. On allume par le devant ; et., dans la conduite de la carbonisation, l'ouvrier prend des précautions du même genre que s'il s'agissait'de meules à bois debout, c'est-à-dire qu'il veille à ce que l'ignition ne se propage pas d'une manière inégale, ni avec trop de rapidité, et à ce qu'il n'y ait pas de véritables combustion ; pour cela il refoule ou renforce au besoin la couverture, de telle sorte qu'il ne s'y forme pas de crevasses. Mais il est facile de voir que, les rondins étant placés horizontalement, et bien serrés les uns contre les autres, le danger de crevassements ou d'éboulements est

beaucoup moindre que dans les meules verticales; aussi la surveillance de l'opération donne lieu à une moindre dépense de main-d'oeuvre. D'ailleurs, la carbonisation dure à peu près le même temps, c'est-à-dire de vingt à trente jours , suivant les dimensions des meules, suivant l'état de dessication du bois, et les circonstances locales. Voici, d'après des détails qui m'ont été communiqués

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tèmes. MEULES

a bois couché. à bois debout. JOURNÉES

DÉTAILS DES FRAIS DE CARBONISATION.

JJ

JOURNÉES

T'a

a

,1;

ru

Abatage du bois pour une meule d'environ jo 145 stol. (a) Ehranchage du bois (b) Transport du bois au chantier de carbonisation Dressage et battage de l'aire Couper le bois en fragments pour les meules ver-

Etablir des claies ou auvents pour servir d'abris Surveillance de la carbonisation (c) Défaire la meule et éteindre le charbon. Transport du charbon aux balles Totaux

12

5

5

5

10

»

6

5

I 1/2 6

1

5

1/2

41/2 54

11/2

1/2

6 3

5

2

2

ticales

Dressage de la meule Transport des ramilles servant à couvrir la meule Couvrir la meule de ramilles et de fraisil

10

12

»

30 5 1/2

3

3

91/2 91

91/2

ta) Les meules verticales que l'on tait en Suède et en Norwege ont de grandes dimensions, hauteur.

elles

ont de 8 à 10 mètres de diamètre à la base et 3 mètres de

(b) En un jour, un bûcheron peut abattre et ébrancher 6 à 6 1/2 stères do bois

résineux.

(cl Un charbonnier peut surveiller cinq meules horizontales et seulement une

meule verticale.

Des meules comme celles auxquelles s'applique ce calcul renferment environ s 4o stères de bois, et fournissent près de 100 stères de charbon. On voit que,

dans la carbonisation à bois debout, il y a quatrevingt-onze journées d'ouvriers, tandis que cinquantequatre suffisent pour une meule horizontale du même volume. A la vérité, on suppose dans ce calcul qu'un charbonnier ne peut surveiller qu'une meule verticale, tandis qu'a la rigueur il pourrait en surveiller deux, ce qui ferait alors quinze journées à retrancher néan;

TOME IX, 1856.

Frais de main-d'oeuvre.