Annales des Mines (1856, série 5, volume 9) [Image 211]

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NOTES SUR L'EXPLOITATION DES USINES

une assez grande analogie : ils sont très-riches en silice; ainsi, sauf le Herrâng qui n'en renferme que 19 p. ioo,

tous les autres en contiennent des quantités variables depuis 28 jusqu'à 38 p. i oo. Cependant ces minerais sont très-pauvres en alumine ; ainsi 5 sur 8 en contiennent moins de 1 1/4 p. ioo , et les deux où il y en a le

plus sont Petâng et Utô qui en renferment 4,22 et 5,25 p. ioo. La chaux et la magnésie sont généralement en proportion notablement plus forte que l'alumine. D' ailleurs, tous ces minerais contiennent de l' oxyde

de manganèse, et généralement de 1 ài 1/2 p. 100. Il contribue à faciiiter la fusion des gangues, qui seraient par elles-mêmes un peu réfractaires, vu la grande quan-

tité de silice et la faible proportion d'alumine L'analyse n'a pas décelé de phosphore dans ces minerais, mais dans plusieurs d'entre eux il y a du soufre, qui souvent est parfaitement visible sous forme de pyrite de fer, et ce qu'il y a de remarquable, c'est que dans le lit de fusion l'on fait habituellement entrer un minerai où

la pyrite abonde, tel que le Herrâng. Dans ces analyses on n'a pas indiqué la présence du zinc, mais les minerais en contiennent, car il forme des dépôts à l'intérieur du haut fourneau, et à Âker on trouve constamment ,,à 2 1/2 ou 5 mètres au-dessous du gueulard, un anneau de cadmie zincifère, qui , du reste, est sans inconvénient.

Le minerai que l'on fait prédominer dans le lit de fusion , c'est, à Stafsjô et Finspang , le Fôrola , et à Âker c'est le Skotwang , qui est tout à fait l'équivalent

du Fürola par la composition, l'aspect, par la texture et par la nature des gangues qui l'accompagnent. Fôrola tout seul, ou Skotvvâng avec un peu de Fôrola, forment une proportion aussi considérable que tous les autres minerais réunis, c'est-à-dire la moitié du poids

DANS LE NORD DE L'EUROPE.

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total des minerais qui constituent le lit de fusion. Dans cette dernière année, on n'a pas fondu de minerai d'Utô à Finspâng ; il est remplacé par le Stenbo qui s'en rapproche le plus par la petitesse du grain, par la texture schisteuse et aussi par la composition minéralogique, puisqu'il renferme un peu d' oligiste. Pendant mon séjour sur les fonderies de canons, on m'a communiqué les journaux de campagne relatifs à plusieurs années : il serait beaucoup trop long de les publier ici in extenso; je me borne à en .donner ici des résumés qui suffisent pour faire comprendre les modifications que l'on fait subir au lit de fusion lorsque l'on veut couler des bouches à feu.