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NOTES SUR L'EXPLOITATION DES USINES
DANS LE NORD DE L'EUROPE.
doises, il faut cependant considérer ce métalloïde, sinon comme utile, du moins comme ne nuisant pas à la ténacité, à moins que la proportion n'en soit considérable. Je dois rapporter ici une observation que m'a communiquée M. Coudriawsky, qui a été chargé pendant
miné les minerais pyriteux, tandis que ce sont ceux-là au contraire qu'il aurait fallu employer. Toutefois, si la constitution chimique des minerais avec lesquels on compose le lit de fusion joue un des principaux rôles dans la nature et les propriétés des
plusieurs années de la réception des bouches à feu
bable que les caractères minéralogiques de ces minerais,
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commandées par le gouvernement russe, et qui a mis la plus gracieuse obligeance à me faciliter l'étude que j'ai faite de ce genre de fabrication aux usines de Stafsjii et
de Finspang. Cet officier distingué m'a dit que, dans les monts Ourals, on avait fait des essais pour fabriquer des bouches à feu en fonte de première fusion (1), avec
des minerais de fer oxydulé, analogues à ceux de la Suède, et que cependant, tout en cherchant à opérer dans les mêmes conditions, on n'avait pu réussir à pro-
duire des fontes comparables à celles des fonderies suédoises : cet insuccès provenait, dans son opinion, de ce que l'on n'avait pas eu soin de choisir les minerais
les plus quartzeux, et surtout de ce que l'on avait (i) Il y a, dans les monts Ourals, deux fonderies de canons, Kamensky et Verchne-Tourinsk, où l'on emploie des minerais en roche; il y a, en outre, pour les besoins de la flotte, deux autres grandes usines, dont l'une servant pour la flotte de la Baltique se trouve à Pétrozavodsk , sur le bord du lac Onega, dans l'arrondissement d'Olonetz ; l'autre est située près d'Odessa, et sert à approvisionner la flotte et les forteresses de la mer Noire. Dans ces établissements, on coule les bouches à feu en fonte de deuxième fusion, provenant de minerais hydroxydés : à Pe-
trozavodsk ce sont des minerais de lacs et de marais qui doivent être un peu phosphoreux ; cependant les canons que l'on y fabrique ne sont pas de mauvaise qualité, bien qu'inférieurs aux canons suédois. Il est remarquable de voir que la fonte provenant de minerais de lacs, et impropre à la confection des pièces de machines, puisse néanmoins fournir des canons susceptibles de résister à l'action explosive de la poudre.
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fontes que l'on obtient, il est possible et même pro-
Influence possible
des caractères minéralogiques des minerais.
que leur état physique, leur mode d'agrégation exercent aussi quelque influence. Si, en effet, l'on excepte les minerais de Stenbo et d'Utô , qui sont regardés comme ne convenant pas essentiellement à la fabrication des bouches à feu, et que l'on sait ne devoir être employés qu'en faible quantité, il est remarquable de voir que tous les autres minerais sont à gros grains ; et même, ceux qui prédominent, et forment au moins la moitié de l'ensemble, le Fôrola et le Skotvâng, sont des minerais à très-grandes parties, et en masses lamelleuses. L'oxydule de fer s'y trouve en cristaux presque purs, ne contenant guère que de l'oxyde de fer avec un peu de manganèse, mais pas du tout d'alumine ; et peut-être le métal qui provient de ces minerais cristallisés jouit-il de propriétés un peu différentes de celui qu'on extrait de minerais hydroxydés, où les particules ferrugineuses sont intimement mélangées d'argile et des éléments impurs qui accompagnent ordinairement cette substance.
Quoi qu'il en soit, les fontes à canons de la Suède sont remarquables par leur pauvreté en carbone, leur richesse en silicium et en manganèse. La présence d'une si faible quantité de carbone tend à rapprocher ces fontes de l'acier ; et c'est probablement à cette circonstance qu'est due la possibilité de les employer en première fusion au moulage des canons ; tandis que, dans les autres pays de l'Europe, en Angleterre, en TOME IX, 1856.
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Pauvreté en carbone des fontes à canons
de la Suède.