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L'EXPLOITATION DES USINES
NOTES SUR 428 quelques-uns des orbicules de fonte grise des secteurs formés de fonte blanche, ou simplement parsemés de
lamelles blanches. Lorsqu'un fragment à surface ruc'est sur les orbigueuse est abandonné à l'air humide,
oxydation. La structure que je viens de décrire serait peu visible
cules de fonte grise que se manifeste d'abord l'
Teinte
remarquable des fontes à canons suédoises.
sur des pièces dont l'épaisseur serait de quelques centimètres seulement ; mais elle se manifeste d'une manière plus ou moins marquée dans les diverses portions de la masse qui remplit le moule d'un canon : toutefois, la zone médiane, qui doit être forée, et qui doit constituer l'âme de la pièce, s'étant refroidie le plus lentement, n'offre pas une aussi grande différence de teinte entre les deux sortes de fontes ; la fonte blanche, qui constitue des auréoles autour des orbicules, ne présente plus l'aspect argentin : elle est alors plus ou moins grisâtre; et, par sa nuance, elle tend à se rapprocher de la fonte grise, qui forme l'intérieur des noyaux orbiculaires. Mais, par le forage, la partie centrale du moule est enlevée, et à la surface interne de la pièce se trouve de la fonte truitée, présentant une assez forte proportion de parties blanches. C'est principalement par la dureté résultant de cette demi-blancheur du métal, que les canons suédois sont préférables à ceux des autres pays, et sont recherchés par toutes les puissances du Nord. L'intime cohésion des molécules, jointe à l'élasticité, permet à ces pièces d'artillerie de résister à la
DANS LE NORD DE L'EUROPE.
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fortes, en France, en Angleterre et en Belgique, est, en général, beaucoup plus grise que celle employée à cet l'emporte par la usage en Suède ; et cette dernière, qui dureté, ne leur est nullement inférieure sous le rapport de la ténacité. En effet, les propriétaires des fonderies suédoises montrent avec un légitime orgueil des canons que n'ont pu rompre les épreuves les plus formidables qui aient été imaginées. Mais nous avons vu que cette alliance de la dureté et de la tenacité ne peut être obtenue qu'en mettant les plus grands soins dans tous les détails de la fabrication. D'ailleurs, si l'on compare entre elles des bouches à es a"fo'ngtees feu en fonte truitée, d'inégale blancheur et d'inégale les moins grises.
dureté, ce ne sont pas les plus blanches et les plus dures qui, dans le service ordinaire, sont exposées à éclater le plus promptement ; et, sous ce rapport, l'expérience vient démentir les présomptions que l'on aurait pu former, d'après les propriétés connues de la fonte.
A la vérité, dans les épreuves à fortes surcharges, le risque d'explosion paraît être un peu plus grand pour la fonte la plus blanche, surtout quand il s'agit de grosses pièces, qui subissent des épreuves proportionnées à leur calibre. Mais, dans l'usage habituel, les pièces formées de la fonte la plus blanche l'emportent d'une manière bien prononcée ; l'expérience a montré qu'elles peuvent résister à un nombre beaucoup plus considérable de coups modérés.
dégradation que tend à y produire l'explosion de la
poudre et la pression du boulet (1). La fonte de seconde fusion avec laquelle on fait les canons pour la marine, et pour la défense des places (0 Non-seulement les canons en fonte grise ont l'inconvé-
nient de se détériorer plus rapidement que ceux en fonte
demi-blanche, mais le tir y perd peu à peu de sa force et de sa justesse. Il se forme ce que l'on appelle des logements dans l'âme de la pièce : la pression qu'exerce le boulet contre la surface interne y produit un refoulement des molécules, lorsque la fonte est trop molle; et le vide, en s'aggrandissant ainsi, présente une section supérieure à celle du projectile.