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DANS LE NOhl) DE I. EUROPE.
NOTES SUh L'EXPLOITATION DES USINES
nale ; on le descend dans la fosse consacrée à cet usage, et on l'entoure de terre. La confection du moule d'un canon emploie un assez Main-d'oeuvre gamin pile le charbon; 13 coPZ,0 grand nombre d'ouvriers : un à préparer la terre, à la d" moules deux manuvres sont occupés à canons. piétiner; deux ouvriers travaillent au moule ; ordinairement il y a dans un atelier huit à dix mouleurs et six à sept ouvriers divers. Quatre pièces sont en oeuvre à la fois, et leur façon dure environ quatre jours, de telle sorte qu'il y en aune de prête chaque jour. La dépense du moulage d'un canon correspond à un nombre de journées d'ouvriers variant de huit à quinze, suivant les dimensions de la pièce ; ainsi dans le moulage de pièces de 25 à 5o on a: journées. Pour la préparation de la terre et du charbon 8 i/2 Pour la confection du moule ensuite pour la déterrer, et Pour encaver la forme, et 5 détacher la terre qui s'y trouve adhérente Total
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Comme le prix de la journée de travail est de i'.25 à If.5o , cela fait de 12 à 20 francs de main-d'oeuvre. Nous avons vu que le modèle en bois coûte de Io à ràutres frais pour la coar,,; 15 francs ; mais le même modèle peut servir un grand des moules, nombre de fois, de façon que cette partie de la dépense ne monte pas ordinairement à plus de i à 2 francs par pièce. Pour la dessication du moule on brûle ordinairement de i à 2 stères de charbon, et souvent plus, soit de pour 4 francs en moyenne. Il y a un autre article c'est l'entretien des frais qui n'est pas négligeable, le armatures : la grande chaleur qui se répand dans moule, quand on y coule la fonte, se communique à l'armature en fer, la brûle et la détériore promptement; aussi ces pièces de fer doivent être rebattues chaque fois, et sont usées après quinze ou vingt moulages ;
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peut estimer de 2 à 5 francs par pièce les frais d'entretien de ces armatures ; il faut ajouter 5 à 6 francs pour tenir compte des moules défectueux et des frais divers, de façon que le moulage d'une pièce de 94 revient à une trentaine de francs.
On ne coule point les canons à heure fixe, on attend qu'une suffisante quantité de fonte soit ras-
Coulée
de la fonte.
semblée dans le creuset. On a, formé avec de la terre grasse, sur le sol de la fonderie, une rigole conduisant vers le moule, dans l'axe duquel vient se jeter la fonte. Lorsque les pièces sont de grandes dimensions, et doivent peser plus de 10 à 12 mille kilogrammes, avant d'être travaillées, le métal des deux hauts fourneaux ne suffirait pas, il faut alors se servir d'un fOurneau à réverbère ; mais la fonte que l'on y liquéfie ne doit servir qu'a produire la masselotte ; et le mélange qu'elle peut former avec celle déjà versée n'a lieu que dans la portion voisine de l'embouchure, et principalement dans la zone centrale, qui disparaît par le forage. Lorsque le métal fourni par les deux hauts fourneaux s'est écoulé dans le moule, l'officier d'artillerie y enfonce une tige de fer pour s'assurer du niveau auquel se trouve la fonte; et, dans le cas cpà il n'aurait pas atteint la masselotte, la pièce serait refusée. On débouche ensuite l'orifice du canal qui conduit au fond de la sole du fourneau à ré-
verbère, et l'on fait couler la fonte vers le moule, par une rigole ; ou bien, on la reçoit dans de vastes poches que l'on suspend à une grue, et que l'on amène audessus du moule.
Les fourneaux à réverbère employés dans les usines
suédoises sont chauffés à la houille, ce qui est plus dispendieux que si l'on employait du bois ; mais on a remarqué qu'avec le combustible végétal, il est difficile
d'obtenir une chaleur assez élevée et de donner à la
'Emploi de fourneaux à réverbère dans la confection des canons.