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NOTES SUR L'EXPLOITATION DES USINES
DANS LE NORD DE L'EUROPE.
me l'âme. Le gouvernement suédois exige que les grandes souillures ne s'étendent pas vers le fond du canon à plus de 2o pouces (5o centimètres) de l'embouchure dans cette partie, on permet qu'elles aient jusqu'à 5 et
trer, c'était dans le voisinage des tourillons que pas-
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Moyen
de remédier aux larges souillures.
Épreuves
des canons.
Iode d'épreuve par la presse bydraulPlue.
6 millimètres de diamètre ; mais, dans la région plus rapprochée du fond, elles ne doivent pas avoir plus de 5 points ou un demi-millimètre. Pour obvier à l'inconvénient de larges soufflures situées près de la bouche du canon, lorsqu'elles ont 4 à 5 millimètres de largeur, on les agrandit et on leur donne la forme d'un cône s'élargissant de la surface vers l'intérieur; on remplit ensuite ce cône avec un petit cylindre de fer très-doux, que l'on y fait entrer avec force. Puis, en le martelant, on l'oblige à s'élargir par le bas, et à remplir complètement le vide conique, de façon qu'il ne puisse plus en sortir, étant plus étroit à la surface qu'a l'intérieur. Lorsque cette opération est exécutée avec habileté, les défauts de la fonte sont si bien dissimulés, qu'il faut une grande attention de la part des officiers récepteurs pour s'en apercevoir. Les pièces doivent, en outre, être soumises à des épreuves dans lesquelles on se propose d'apprécier la cohésion du métal, et de reconnaître si l'on peut s'en servir avec confiance, et sans avoir à craindre d'explosion. La sonorité du canon fournit déjà un premier indice, car les pièces en fonte grise rendent un son sourd; elles n'ont pas un timbre métallique bien net; la fonte suffisamment blanche est beaucoup plus sonore, et rend un son argentin. Anciennement on a eu l'idée de soumettre les bouches à feu à l'épreuve de la presse hydraulique, en y refou-
lant de l'eau sous une pression de 10 à vingt atmosphères : il y avait des canons qtti restaient imperméables jusqu'à 20 atmosphères ; quand l'eau commençait à fil-
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saient les premières gouttes ; cela paraît tenir à ce que la muasse de fonte étant plus considérable en cette portion s'y est refroidie plus lentement ; et l'irradiation calorifique n'ayant pas eu lieu de la même manière, il en est résulté un relâchement de texture moléculaire, une plus grande porosité ou facilité de disjonction.
Mais on a remarqué un phénomène fort étrange, et qui a fait renoncer au système d'épreuves par la presse hydraulique c'est que certains canons, et cela se voit principalement pour ceux que l'on coule à Aker, sont
Facile
perméabilité de certains canons.
facilement perméables à l'eau, bien qu'étant formés d'une fonte de bonne qualité, et résistant à de fortes épreuves de tir. Il y en a même qui, étant remplis d'eau peu de temps après avoir été coulés, la laissent filtrer, sans qu'il y ait besoin d'aucune pression particulière.
C'est là un fait remarquable de texture moléculaire, qui est probablement en rapport avec la disposition des
deux sortes de fonte grise et blanche, la première en noyaux orbiculaires, à fibres radiées, la seconde en auréoles à fines lames. Mais, ce qui rend ce fait encore plus
curieux, c'est que les canons perméables à l'eau perdent cette propriété au bout de quelques mois, probablement parce qu'il se forme un peu d'oxyde qui bouche les pores. Jadis, avant de recevoir les canons en fonte, on leur faisait subir de fortes épreuves de tir (1) ; mais, depuis plusieurs années, ce système a été abandonné, et avec
(i) Pour justifier les épreuves de tir à forte surcharge, on ne peut pas alléguer des considérations analogues à celles qui motivent les essais de la pression au triple que l'on fait subir aux chaudières à vapeur ; car, dans ce dernier cas, on veut vérifier si le métal peut résister à une pression qui, la vérité, est en
Épreuves de tir.