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proportion d'argile et d'un mélange peu homogène. Par la cuisson prolongée, l'acide carbonique est expulsé à peu près complétement , et la chaux entre en combinaison avec la silice et l'alumine. Le sable, presque
toujours mélangé avec l'argile dans une certaine proportion, donne évidemment du silicate de chaux seulement; mais il n'est pas aussi simple de reconnaître la nature chimique du composé résultant de l'action de la chaux en excès sur le silicate d'alumine. L'énergie acide de la silice devient plus forte à mesure que la tempéra-
ture est plus élevée, tandis que l'alumine n'a pas la même propriété. Elle n'est acide, par voie sèche, qu'en présence d'un grand excès de base et son énergie acide paraît diminuer à mesure que la température est plus élevée. Par suite, dans le cas spécial que nous considérons, le mélange des matières étant intime et la chaux en grand excès, il se produira du silicate de chaux et de l'aluminate de chaux si la température est convenable-
ment ménagée. Une cuisson poussée trop
549 tion de silicate d'alumine et de chaux , en raison .de la plus grande énergie acide que prend la silice. SUR LES MATÉRIAUX HYDRAULIQUES.
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
fortement
aurait pour effet de rendre le silicate de chaux plus re-
belle à l'action de l'eau, ou même de déterminer la combinaison des silicate et aluminate en un composé unique, dans lequel la silice serait le seul acide. Cette différence des produits formés à des températures différentes est mise en évidence par les propriétés que possèdent les chaux hydrauliques, suivant le mode de cuisson et la nature du combustible employé. Dans le cas où l'argile est en forte proportion, les produits de la cuisson peuvent être bien différents; la chaux n'étant plus qu'en faible excès on obtiendra les deux composés, silicate et aluminate de chaux, seulement dans le cas d'un mélange très-intime et par une cuisson très-ménagée. Si au contraire la température est un peu élevée il devra se former une forte propor-
Nous avons supposé le mélange de l'argile avec le calcaire bien homogène, mais il n'en est presque jamais ainsi. On peut dire que toujours l'hétérogénéité est évidente. De là doit résulter Que dans les calcaires contenant une faible proportion d'argile il doit se trouver des parties qui ne contiennent pas un excès de chaux ; Que dans les calcaires très-argileux il peut se trouver des portions dans lesquelles la chaux domine. Par conséquent les premiers doivent toujours renfermer, après Une cuisson très-forte, une certaine proportion de silicate d'alumine et de chaux, et les seconds, dans les mêmes conditions, doivent encore contenir du silicate de chaux et de l'aluminate de chaux. Ces considérations conduisent à la conclusion que la composition chimique des chaux hydrauliques et des ciments provenant des calcaires argileux, et par suite
la manière dont ils se comporteront en présence de l'eau, dépend 10 De la proportion de l'argile et de son mélange plus ou moins intime avec le calcaire ;
7.° De la durée et de la température de la cuisson. Cette dernière influence est encore plus grande quand le calcaire est cuit en gros morceaux, parce qu'alors les différentes parties ne sont pas exposées à la même température, et par suite ne sont pas disposées de la même manière pour les réactions que l'eau doit déterminer.
Au point de vue exclusivement théorique, une cuisson lente, à une température seulement assez élevée pour expulser la presque totalité de l'acide carbonique du calcaire, donne les produits suivants
Cuisson lente.