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CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
Cette régularisation ne peut être obtenue que par une longue digestion en présence d'une proportion d'eau assez grande pour faciliter l'action de la chaux, trop faible et surtout trop uniformément répartie pour qu'il puisse se produire des combinaisons hydratées. Ces conditions sont très-certainement difficiles à remplir et demandent plusieurs séries d'expériences pratiques.
Les roches d'origine volcanique, employées jusqu'à présent comme pouzzolanes, pourraient être remplacées avec avantage, au moins dans un certain nombre de localités, par des silicates artificiels. Nous citerons les laitiers des hauts fourneaux et les scories de forge. Les laitiers, bien pulvérisés, mélangés intimement avec une forte proportion de chaux, variable entre 7o et 8o p. ioo, produiraient certainement, après digestion préalable, des mortiers de très-bonne qualité. Les scories de forge donneraient peut-être des résultats moins favorables, en raison de l'énorme proportion d'oxyde de fer qu'elles contiennent. L'oxyde de fer se combinerait en partie avec la chaux ; mais la faible stabilité de ce composé pourrait amener la décomposition ultérieure du mortier. En général, tous les silicates d'alumine, simples ou complexes, naturels ou artificiels, auxquels on reconnaît au laboratoire la propriété de s'attaquer facilement par les agents de la voie humide, peuvent être employés comme pouzzolanes. Nous nous empressons d'ajouter que pour chacun d'eux la proportion de chaux et les précautions de mise en oeuvre doivent être déterminées par des expériences spéciales. Au nombre des précautions les plus importantes on aura toujours à compter un contact longtemps prolongé des matières humides, précédant l'immersion.
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SUR LES MATÉRIAUX HYDRAULIQUES.
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RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS.
Les mortiers et les ciments, employés depuis un certain nombre d'années dans les constructions à. la mer, ont donné lieu dans plusieurs ports à des accidents plus ou moins graves. La cause est évidemment la connaissance imparfaite de tôutes les conditions qui doivent être remplies pour une prise durable. Nous avons étudié cette question complexe sous deux points de vue théoriquement, pour ainsi dire, en
analysant un assez grand nombre d'échantillons de toute nature ; pratiquement, en cherchant à nous rendre compte de l'influence que peuvent avoir sur les résultats définitifs les différentes méthodes, et les précautions usitées dans l'emploi des mortiers et des ciments.
Dans notre première partie nous insistons particulièrement sur les opérations mécaniques et analytiques qui peuvent faire connaître la valeur des calcaires argileux ou siliceux, des chaux hydrauliques, des ciments, des mortiers et des pouzzolanes.
Nous ne pouvons pas présenter dans un résumé les détails dans lesquels nous avons dû entrer au sujet de
ces analyses. Il nous paraît, au contraire, assez important de réunir en aussi peu de mots que possible les résultats intéressants que nous avons obtenus par la discussion des analyses, par l'examen des réactions qui déterminent la prise, et de celles qui peuvent produire la décomposition.
Nous. pouvons tirer de cette discussion des conclu-sions théoriques sur l'emploi des différents matériaux
hydrauliques, et l'indication des expériences pratiques les plus urgentes.
L'homogénéité des chaux hydrauliques, des ci-