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SUR LES MATÉRIAUX HYDRAULIQUES.
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CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
chaux libre une plus faible ou une plus forte quantité de et qu'il a été moins ou plus chauffé. Les ciments ne peuvent pas s'éteindre comme les l'eau en chaux. Pulvérisés et gâchés, ils prennent sous faut heures, tandis qu'il quelques minutes ou quelques toujours plusieurs jours aux meilleures chaux hydrauliques pour se solidifier. Influence du sable. - Les ciments s'emploient purs ou mélangés avec du sable. à Le sable diminue la vitesse .de prise et la résistance fin, ces effets sont encore plus
à l'air, mais qu'on doit les recouvrir d'eau aussitôt qu'elles sont faites.
Si les ciments non immergés sont recouverts d'un linge humide, leur résistance s'en trouve augmentée. Nous avons eu déjà l'occasion de constater la bonne influence d'une prise à l'humidité à propos des mortiers du Theil. Lorsque des ciments ayant durci û l'air pendant plusieurs mois sont ensuite immergés , leur résistance commence par diminuer et augmente ensuite. C'est encore un fait du même ordre qui tend à prou-
la rupture. Quand il est marqués qu'avec du gros sable (1).
ver que pour les ciments (et certainement aussi pour les autres mortiers) on doit chercher à placer dès l'a-
Le sable diminue le retrait des ciments en s'opposant dont mécaniquement au rapprochement des éléments l'hydratation se complète un certain temps après l'emdes vides et les mortiers sont plus
bord les maçonneries dans les mêmes circonstances où elles se trouveront plus tard. Les blocs de la digue de Cherbourg fabriqués depuis
poreux qu'avec du ciment pur. Influence de l'eau. - Les ciments gâchés avec l'eau l'eau de mer prennent moins rapidement à l'air ou sous résistance à la rupque ceux gâchés à l'eau douce. La faible, mais ces difture des premiers est d'abord plus férences disparaissent plus tard. Les ciments qui font prise et restent û l'air présenrésistance à la tent au bout de quelques jours plus de rupture par extension que les ciments immergés. Mais et la résistance des derniers augmente rapidement , après un ou deux mois elle est plus considérable que les celle des ciments restés à l'air. Cela prouve que maçonneries de ciment ne doivent pas rester exposées
pèces se conservent en parfait état. Ils ont été faits sur place au niveau des mi-marées. L'état d'humidité dans lequel ils ont été entretenus nous paraît être une condition favorable au succès. Nous avons supposé jusqu'ici qu'on gâchait le ciment avec la quantité d'eau simplement suffisante pour obtenir une consistance convenable pour maçonner; mais chaque fois que la chose est possible, il convient d'employer le ciment pur en coulis, c'est-à-dire avec un grand excès d'eau. En se solidifiant il rejette l'eau inutile pour l'hydratation, et sa texture est beaucoup plus compacte que si on le gâchait à la consistance ordinaire : on dirait que, livrées à elles-mêmes dans un milieu plus liquide , les molécules s'y arriment mieux. Elles sont aussi mieux mouillées et entraînent peu d'air avec elles. Par ce double motif les mortiers sont moins
ploi. Il en résulte
avec du (i) La résistance à la rupture des mortiers faits mois qui sui-
gros sable est plus grande pendant les premiers continue, vent l'immersion. Nous ignorons si plus tard cet effet
sept ou huit ans avec des ciments de différentes es-
poreux.