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ÉTUDES
SUR LES TORRENTS DES ALPES.
file de pieux et de palplanches profondément enfoncés dans le sein du gravier, reliés à leur partie supérieure par des moises et recouverts d'un chapeau horizontal en charpente. On ne mettrait alors -des enrochements
Les torrents à canaux de réception en forme de V, que nous considérons ici, sont précisément ceux dont le fond est susceptible d'être barré momentanément
qu'a la base en aval, afin de prévenir. les affouille-
sance aux grandes agglomérations d'eau et de cailloux, et par suite aux débâcles désastreuses dont il a déjà été question plusieurs fois. Il est évident que les barrages échelonnés dont nous venons de parler, en produisant
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ments. Barrages
é,helonnés.
Nous avons supposé jusqu'ici que la partie du canal de réception d'un torrent où l'on établissait un barrage submersible offrait une grande largeur relativement à celle du courant au moment des crues. Cela n'est pas toujours vrai. Quelquefois un canal de réception est partout étroit, profondément encaissé et à berges trèsconvergentes, ainsi que le montre la fig. Io ; ce qui fait
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par leurs matières de transport, ce qui donne nais-
de distance en distance des élargissements considérables dans la section du lit et en brisant la vitesse du courant par des chutes multipliées , auront pour effet de dissoudre ou d'allonger extrêmement les agglo-
mérations caillouteuses, si elles se forment, et par conséquent d'en faire disparaître tout le danger. Cet
que le torrent l'occupe en entier lorsqu'il grossit. Si dans ce cas on se bornait à barrer le fond du lit, on n'obtiendrait pas un espace d'une étendue suffisante pour la retenue , même partielle , des cailloux , et la régularisation de leur transport. Il faut, pour créer cet espace, exhausser le niveau des graviers jusqu'à ce
effet des barrages, dans ce cas particulier, nous paraît certain. Il est d'une haute importance , car les crues irruptives caractérisent un grand nombre de torrents ; c'est même le trait le plus distinctif de ceux que l'on rencontre habituellement dans les Hautes-Alpes et les
que la largeur du lit submersible soit devenue au moins
Basses-Alpes.
double ou triple de ce qu'elle était. On y parviendra, soit à l'aide d'un seul barrage très-élevé, soit par le moyen de plusieurs barrages échelonnés les uns au-
Quelquefois, bien que cela soit assez rare, un torrent, avant de déboucher dans son lit de déjection coule dans une fente étroite et à parois presque ver-
dessus des autres : ce dernier système paraît préférable. On commencera par établir un barrage d'une médiocre hauteur ; puis, lorsque l'espace situé immédiatement en amont aura été nivelé., on en construira un second semblable au premier, à quelques mètres de distance, et ainsi de suite en s'élevant sur les atterrissements au
fur et à mesure de leur formation. La vitesse de l'eau qui tombera de cascade en cascade sera brisée à chaque
chute, et les affouillements, ne seront pas difficiles à prévenir. Les remblais ne coûteront d'ailleurs rien, puisqu'ils seront opérés par le torrent lui-même.
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ticales, comme celle que représente la fig. ii. Lorsqu'il en est ainsi, les barrages submersibles ne peuvent plus être employés, parce que, même en les échelonnant les uns au dessus des autres, on ne parviendrait pas à aug-
menter suffisamment la largeur du lit. Il faut donc pour opérer la retenue des cailloux, avoir recours à des travaux d'une autre espèce. Ceux dont nous proposerons l'emploi sous le nom de labyrinthe de retentie consistent en un barrage insubmersible AB, fig. 1 2 , ayant au milieu un pertuis o assez large pour le libre passage des
eaux lorsque les crues sont modérées, et insuffisant
!) j, tues de retenue.