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ÉTUDES
SUR LES TORRENTS DES ALPES.
torrents qui y débouchent. Certainement il ne serait pas possible de relever à la fois les digues de la Ro-
rage n'entraînerait d'autre incnvénient que l'obliga-
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manche et celles de ses affluents torrentiels jusqu'à la hauteur de plusieurs mètres nécessaire pour la régularisation de la pente. Les dépenses qu'entraîneraient l'établissement et l'entretien de travaux aussi gigantesques seraient hors de proportion avec les intérêts qu'il s'agit de défendre. Cette situation si grave de la plaine du Bourg-d'Oisans est très-propre à mettre en évidence les avantages du système de défense que nous nous efforçons de faire prévaloir. Nous croyons en effet que l'emploi des barrages submersibles résoudrait la question d'une manière satisfaisante. Il nous paraît d'abord évident qu'un premier barrage placé au point C, à l'entrée des digues de la Bayette, aurait pour résultat d'établir une solution de centinuité très-nette entre le lit de déjection et le lit encaissé. La pente du premier deviendrait moindre à son extrémité inférieure et la vitesse de l'eau dans le second Serait sans influence pour déterminer plus haut des affouillements. En un mot , les choses, quant au régime des eaux dans le lit de déjection, seraient remises dans le même état qu'avant la contruction des digues. La cause de l'exhaussement continu du lit de la Romanche dans la plaine serait donc détruite à sa source. Pour déterminer exactement la hauteur à donner au barrage RC , il faudrait connaître quel a été l'accroissement de pente à l'extrémité inférieure du lit de déjection par l'effet des digues. Malheureusement on
manque de renseignements sur ce point et l'on sera obligé de procéder par voie de tâtonnement. On pottrrait adopter provisoirement une hauteur de om,5o, sauf à l'augmenter dans la suite si cela était jugé nécessaire, ce qui paraît peu probable. La construction de ce bar-
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tion d'exhausser également de o"',5o d'un côté la digue
de la Croix-du-Plan, de l'autre celle qui protège la
grande route, ce relèvement devant avoir lieu sur toute la longueur du remou occasionné par le barrage. La pente en amont du point C étant aujourd'hui d'environ o'",005 , la longueur de ce remou calculée approximativement serait de 200 à 5oo mètres. Le barrage RC , en mettant un terme aux dépôts qui ont lieu actuellement dans l'intérieur des digues, diminuerait le danger des inondations sans le faire cesser complètement. Il suffit de jeter les yeux sur le plan des environs du Bourg-d'Oisans, fig. 15, pour voir que les eaux réunies de la Romanche et du Vénéon tendent à se porter directement contre la digue de la Croix-du-Plan. En cas de forte crue il y a donc toujours lieu de redouter que cette digue ne soit emportée ou surmontée, ainsi , que cela a déjà eu lieu en 1852 ; le péril augmente même chaque année, à mesure que les déjections en s'accumulant approchent d'atteindre son niveau. Nous ne voyons qu'un moyen de prévenir sûrement le retour d'un pareil désastre qui achèverait de ruiner ce malheureux pays,
c'est de rompre la vitesse des eaux en amont de la
digue YNPR et d'empêcher en même temps aux graviers de s'accumuler à son pied. Pour y parvenir nous proposons d'établir un grand barrage XY de 765 mètres de longueur, qui d'un côté s'appuierait contre la digue dite des Alberges et de l'autre contre l'extrémité sud de la digue de la Croix-du-Plan. Comme ce barrage aurait une longueur excessive, on pourrait se dispenser de lui donner une grande hauteur, au-dessus du niveau moyen des graviers ; celle de or",25 à o'",5o, par exemple, suffirait. Par suite de cet exhaussement on serait obligé de relever d'autant l'extrémité sud de la TOME Xf, 1857.