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DÉCOUVERIE DES GISEMENTS DE PHOSPHATE
DE CHAUX TERREUX EN FRANCE.
Depuis longtemps, le phosphate de chaux a été signalé en France dans plusieurs terrains de la série géo-
Deux années après, en 1820, le même savant publiait dans les Annales des mines (1) l'analyse des nodules
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logique
Dans les schistes argileux du terrain houiller de Fins (Allier) Dans les couches marneuses du lias du Calvados et d'autres départements ; Dans le terrain oolitique jurassique de Saint-Thibault (Côte-d'Or) avec le minerai de fer en grains; Dans le terrain crétacé inférieur de Wissant et du Havre; Dans le terrain tertiaire inférieur du bassin de Paris et notamment dans l'argile plastique d'Auteuil. ' Mais c'est surtout clans le terrain crétacé qu'il paraît être répandu le plus abondamment. Dès 1818, avant même qu'on ne songeât à en faire usage dans l'économie rurale, M. Berthier reconnut sa présence au milieu des pyrites -qu'on exploitait alors à Wissant (Pas-de-Calais), dans l'argile du Cault , pour la fabrication du sulfate de fer. Ce phosphate, en réagissant sur le sel de fer, produisait une certaine quantité de phosphate de fer qui empêchait la cristallisation de la couperose, et ce fut ce fait dont le propriétaire de l'usine s'alarmait qui donna lieu à l'envoi d'échan-
tillons à l'École des mines. L'analyse faite à cette époque a donné à M. Berthier, pour la composition de la matière pierreuse mêlée à la pyrite (i) : Phosphate de chaux. Carbonate de chaux. Argile calcinée Matière noire combustible, environ.
Eau et perte
57,11
9,2 21,11
3,0
d
100,0
(1) Berthier. Annales des mines, i" s. , t. IV, p. 631 (1819).
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phosphatés répandus dans la craie chloritée du cap la Hève, près le Havre, ou plutôt dans ce que nous appelons la marne chloritée qui existe à la base du système nervien (tourtia du Nord). Ces nodules, qui avaient été découverts par M. de Bonnard, ont été trouvés composés comme suit : Phosphate de chaux. Carbonate de chaux. Carbonàte de magnésie.
Silicate de fer et argile Eau et matière bitumineuse.
.
.
57,3 7,0 2,0 25,3 7,5
99,,
C'est vers 1822 qu'on reconnut en Angleterre que les
os d'animaux réduits en poudre activaient puissamment la végétation. A la même époque, l'agriculture bretonne et vendéenne commençait à consommer avec
succès le noir animal des raffineries de sucre, et les bons effets de ces matières étant attribués en grande partie au phosphate de chaux qui en fait la base, on s'occupa de rechercher quelles ressources la nature mi-
nérale pourrait offrir sous ce rapport. Déjà on savait que le crag exploité en Angleterre comme amendement depuis des siècles, renfermait, de même que le fahlun
Consacré en France au même usage, des ossements d'animaux antédiluviens accompagnés quelquefois de masses coprolitiques , lorsqu'en 1829 le professeur Buckland lut à la Société géologique de Londres un mémoire dans lequel il annonçait la découverte de nombreux coprolithes dans le lias de Lyme-Regis, et signalait aussi l'existence de fossiles semblables dans le cal(i) Berthier. Annales des mines, i" s., t. V,p.197 (1820).