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ESSAI DE PÉTROLOGIE COMPARÉE.
certaines différences dans la composition chimique dés magmas, notamment à la grande richesse en silice et à
la pauvreté relative en alcalis des masses pétrosili-
Développement
des éléments minéralogiques dans les trachytes.
ceuses : ainsi mes recherches actuelles ont Pour résultat d'imprimer à cette observation un plus grand caractère de généralité. Passons actuellement aux roches feldspathiques des périodes tertiaire, quaternaire et moderne : mon tableau montre que, clans ces roches, à l'exception des rétinites et perlites, l'oxygène de l'alumine comparé à celui des bases alcalines et alcalino-terreuses offre un rapport un peu au-dessous de 3 à i : il y a donc un peu moins d'alumine qu'il n'en faudrait pour que toute la masse se changeât en feldspath : par conséquent, ou bien il reste une portion du magma à l'état de pâte, ou bien il se forme des minéraux moins alumineux que les feldspaths; mais ce ne peut être des micas blancs , à deux axes
optiques, car ils contiennent encore plus d'alumine que le feldspath ; aussi on n'en trouve pas clans les roches feldspathiques postérieures aux époques secondaires; mais ce sont des micas ferro-magnésifères, à un axe et à teinte foncée, lesquels ne contiennent que de 11 à 15 p. oo d'alumine. Même , lorsque la quantité de cette base est faible, il se forme des silicates où elle-n'entre pas comme élément essentiel, savoir de l'amphibole ou du pyroxène. On voit ainsi comme ces derniers minéraux,
Importance l'examen
de
des rapports atomiques,
qui semblent propres aux roches dérivant de la couche basique, peuvent se développer accessoirement dans les magmas trachytiques, par suite d'une insuffisance de la proportion atomique de l'alumine. C'est par l'examen non des quantités absolues, mais des rapports atomiques des divers éléments, que l'on arrive à ces conséquences qui expliquent si simplement le développement de telles espèces minérales, de pré-
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férence à d'autres, au sein des magmas ignés. Les trachytes, par exemple, contiennent, en centièmes, plus d'alumine que les granites ; et pourtant ils offrent une moindre proportion atomique de cette base comparée aux autres oxydes : c'est principalement de là que provient la différence de nature des minéraux associés au feldspath clans les deux groupes de roches siliceuses, le groupe ancien et le groupe moderne. J'ai encore à expliquer comment, aux trachytes, qui
Rapports
porphyres offrent entre la silice et les bases un rapport atomique très- des trachy tiq ues
voisin de S à 1, peuvent être liées, d'un côté des masses dont la richesse en silice surpasse le rapport de 4 à j, comme les porphyres trachytiques , les rétinites, etc. ; d'un autre côté les phonolithes , qui offrent des rapports variant entre 2 et 2,30 : 1. Dans son beau travail sur les roches volcaniques, M. Abisch a envisagé les phonolithes comme des trachytes modifiés par le contact
de l'eau de la mer, vu leur richesse en soude et leur teneur en eau : cette considération est juste, mais elle me paraît insuffisante ; elle n'explique pas, en effet, la grande teneur en alumine des phonolithes , teneur qui est moyennement de 2o à 21 p. ioo, et qui s'élève parfois à 24 p. 100, tandis que l'addition de soude et d'eau au magma trachytique aurait dû diminuer plutôt qu'augmenter la proportion relative de cette base. Mais on peut observer que l'alumine, qui se trouve en plus dans les phonolithes se trouve en moins dans les porphyres trachytiques , et dans les perlites , qui s'y rattachent comme des produits vitrifiés. Ces roches ne renferment, en effet , que 12 à 14 p. 100 d'alumine , et c'est l'in-
verse qui a lieu pour la silice, dont il existe seulement 57 à 58 p. ioo dans les phonolithes , tandis qu'il y en R 72 à 74 dans les perlites et porphyres trachytiques. Par suite de ces rapports contraires, si l'on ajoute par-
Unies phonolithes avec
les trachytes.