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DE L'EMPLOI DES PROPRIÉTÉS OPTIQUES
BIRÉFRINGENTES EN MINÉRALOGIE.
rapporte pas mieux aux diverses analyses de la pennine ou du clinochlore d' Ala et de Slatoust que l'on doit à M. Marignac ; de sorte que l'on est conduit à se demander si la chlorite de Brosso , optiquement homogène, ne doit pas être considérée comme une espèce à part, susceptible de s'allier avec le clinochlore ou quelque autre matière analogue, pour former des compo-
d'un vert sombre, toujours groupées en éventail ou en boules contournées, qu'on rencontre sur des cris-
sés , tantôt optiquement positifs, tantôt optiquement négatifs; il est impossible de répondre affirmativement à cette question, d'après les résultats de l'analyse d'un
seul échantillon, et je dois me borner à signaler ces faits à l'attention des minéralogistes. 5° La Kffinmerérite de Sibérie, qu'on trouve en lames hexagonales violettes, sur Un fer chromé, est la seule variété dont j'aie pu me procurer des échantillons bien caractérisés ; ces lames sont si molles et se divisent si facilement , qu'il m'a été impossible de m'assurer si leur forme appartient réellement au système rhomboédrique, comme l'a publié M. Kokscharow ; tout ce que j'ai pu constater, c'est qu'elles ont un pouvoir biréfringent très-faible, et qu'elles paraissent posséder deux axes optiques assez écartés, dont la bissectrice est positive comme celle du clinochlore. La composition assez .variable des échantillons de Kainmerérite de diverses localités, porterait à croire que ce minéral n'est pas homogène, et que, comme la chlorite de Traverselle, c'est un clinochlore imparfait. Des cristaux mieux caractérisés que ceux_ que j'ai examinés, permettraient sans doute de s'assurer si, comme l'a annoncé autrefois M. Nordenskiold , la Kiimmerérite possède réellement un seul axe de double réfraction; dans ce cas, elle devrait être rangée avec la Leuchtenbergite, dans le groupe des pennines positives. M. de Kobell a donné le nom de ripidolite à des lames
taux d'adulaire et de quartz, au Saint-Gothard, à Rauris dans les Grisons, et à Zillerthal en Tyrol. Ces lames.,
quoique assez transparentes lorsqu'elles sont trèsminces, ont un pouvoir biréfringent si faible, qu'il est généralement impossible de constater aucun de leurs caractères optiques; un seul échantillon appartenant à la collection de l'Ecole des mines , m'a permis de faire cette observation. Cet échantillon se compose d'une masse cristalline de quartz , sur laquelle sont
groupées de grandes lames hexagonales d'un vert foncé, translucides, et bordées tout autour par une bande étroite, opaque, de fer hydroxyde brun ; ces lames, chauffées dans un tube fermé, dégagent une petite quantité (Veau ; .au chalumeau elles fondent sur les bords en émail noir très-magnétique ; leur pouvoir biréfringent est très-faible; cependant on parvient à reconnaître qu'elles ont une double réfraction positive, et qu'elles possèdent deux axes assez écartés; seulement on ne saurait dire si les axes sont ou non symétriquement disposés par rapport à la face de clivage, et si par conséquent la forme primitive des lames est droite ou oblique : ces lames tiennent donc encore au clinochlore par leurs propriétés optiques, mais elles s'en éloignent par la faiblesse de leur réfraction, et par la manière dont elles se comportent au chalumeau
d'après une ancienne étiquette de la collection de M. de Drée , leur localité serait le Pusterthal en Tyrol.
La composition de la ripidolite , telle qu'elle résulte
des analyses de Varrentrapp et de de Kobell, paraît assez uniforme , et la grande quantité de fer qu'elle renferme la rapproche complètement de la chlorite écailleuse analysée par M. Marignac ; on sait que cette