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DE L'EMPLOI DES PROPRIÉTÉS OPTIQUES
BIRÉFRINGENTES EN MINÉRALOGIE.
ou phosphate vert d'urane et de cuivre ; mais en examinant des lames d'antimite, j'ai vu qu'elles possédaient deux axes de double réfraction , situés dans un plan normal au plan des lames, et que par «conséquent elles devaient appartenir au système du prisme rhomboïdal droit. L'angle de la forme primitive ne peut pas être
base. J'ai en effet aperçu deux systèmes d'anneaux écartés et assez nets à travers deux sections parallèles entre elles, et inclinées d'environ 145° sur le clivage qui m'a paru se produire le plus facilement ; seulement, comme la mesure précise des incidences n'est pas possible sur
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déterminé avec une grande précision, parce que les échantillons en apparence simples, n'ont jamais de faces
verticales suffisamment nettes pour permettre autre chose que l'usage du goniomètre d'application, et qu'ils se composent tous de lames groupées en rose à la ma-
nière de certaines prehnites du Dauphiné. Cet angle peut être évalué à 95° ou 94°, et c'est surtout dans les laines mâclées, fiabelliformes, qu'on peut s'en assurer : ces mâcles se composent en effet de lames assemblées suivant une face in du prisme, et elles portent de nombreuses stries parallèles à la modification g'; le plan des axes optiques dans chaque moitié de la mâcle, coïncide avec ces stries qui se croisent sous un angle d'environ 155° 5o' et 93°; on conclut de cette disposition ni:g1 95°. nt:in
La cryolite du Groënland a été regardée jusqu'ici comme cristallisant en prisme rectangulaire droit, ou même en prisme droit à base carrée. Si l'on ne considérait que l'inégale facilité des trois clivages à peu près rectangulaires qu'elle présente, on pourrait se ranger à la première opinion ; mais lorsqu'on cherche la position du plan des axes optiques, on voit que ce plan ne coïncide avec aucun des clivages, ce qui devrait pourtan t avoir lieu si le prisme était droit ; on est donc conduit à supposer que les deux clivages difficiles forment peut-être les faces latérales d'un prisme rhomboïdal oblique voisin de 9o° dont la base serait le clivage le plus facile, et que le plan des axes est parallèle à la diagonale horizontale de cette
les échantillons de cryolite connus jusqu'à présent, je n'ai pas pu m'assurer si les faces artificielles devaient être prises sur l'angle solide antérieur, ou sur l'angle
postérieur de la forme primitive, et surtout si elles étaient réellement dirigées dans le même sens que la diagonale horizontale de la base. Quelques échantillons m'ont bien offert des plans de séparation ou des clivages très-difficiles et interrompus, sur deux des angles du parallélipipède produit par les trois clivages principaux, et j'ai trouvé que l'un de ces
plans faisait avec le clivage le plus facile un angle d'environ 124° ; mais je n'ai pu mesurer ses autres inclinaisons, ni par conséquent l'employer comme point de repère.
L'incertitude qui règne encore dans les déterminations cristallographiques de la cryolite, et même quelquefois dans la distinction de son clivage le plus facile, empêche d'affirmer que sa forme soit un prisme simplement oblique , tout en permettant, d'après la disposition des axes optiques , d'assurer que cette forme n'est pas un prisme droit; l'inégale facilité des
trois clivages principaux, très-marquée sur certains morceaux, rendrait même probable l'admission d'un prisme oblique non symétrique, avec trois incidences voisines de 90°.
Je pourrais encore citer d'autres exemples prouvant l'importance que peut avoir, clans la distinction des espèces minérales, l'introduction des caractères biréfringents ; mais ce que je viens de dire suffira, je l'espère, TOME XI, 1857.
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