Annales des Mines (1857, série 5, volume 11) [Image 207]

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GISEMENT DU MINERAI DE pLomn DANS LE CALCAIRE CARBONIFÈRE DU FLINTSHIRE.

et à Holway un cross-course presque supprimés dans les schistes du blue , moins solides il est vrai que ceux du shale. Mais dans ces deux mines les filons ne se conduisent pas, au contact du chert avec le shale comme aux points où ils arrivent au shaly bine.

A Holway, j'ai dit que la galène, après s'être ramifiée dans le chert , plongeait sous les couches du shale,

' et que la mine présentait là d'immenses excavations dont le toit était formé sur une grande portée par le shale dans lequel on ne distinguait aucune fissure : cir-

constances qui semblent naturelles si l'on veut bien admettre que l'Est-ouest, formé après le dépôt du chert et avant celui du shale , a été rempli pendant cette dernière période, et que les vapeurs ou les produits métalliques condensés, étant en excès, ont dé-bordé du filon dans la mer, où se formait le shale ; mer par parenthèse fort calme sur ce point, eu égard à la régularité et à la solidité des couches schisteuses. A Milwr, le vide observé dans le shale au-dessus du filon me semble justifié par la même considération. J'ai déjà dit que le schiste était brisé sans aucun désordre,

et que la fente ne se prolongeait pas au sommet de l'ouverture triangulaire. Si le filon eût été postérieur au shale , il me semble évident que, par suite du glis-

sement qui se serait produit, les parois se seraient rapprochées ou tout au moins disloquées, dans le cas

où, comme ici, aucune matière ne serait venue les maintenir écartées. En regardant le filon comme antérieur au shale , on conçoit que la force énorme d'expansion, que l'on sait résulter de la cristallisation des substances minérales dans les filons, ait suffi, en écartant les parois du chert, pour ouvrir légèrement le shale, entraîné dans ces deux mouvements en sens inverse

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par son adhérence avec le chert ; c'est ce que confirme la présence de quelques cristaux de spar trouvés dans le vide en question, et les fumées grasses qui le tapissent et ne peuvent provenir que de l'action immédiate des gaz chauds sur la partie carbonée du shale , ou de la condensation des huiles bitumineuses enlevées par

les gaz aux couches inférieures du bine et du black. Quant aux cross- courses, l'effet mécanique de la nature schisteuse des parois qui s'éboulent lors de la rupture du sol , joint à leur pauvreté relative, explique assez pourquoi ils ne sont pas poursuivis dans le shale. J'ai dit qu'à Holway les anciens, en suivant un N.-S., s'étaient arrêtés dans le Nue, en croyant avoir affaire au shale, quoique le filon fût encore visible; ce fait prouverait qu'ils savaient : i° qu'un filon N.-S. pouvait couper les shales ; 2° que les shales pouvaient être en stratification discordante avec les assises inférieures, c'està-dire reposer indistinctement sur le chert, le black ou le white limestone. Si nous admettons leur ignorance

à cet égard, nous verrons bientôt que c'est l'opinion qu'ils auraient dû avoir. Le fait de la réouverture des cross-courses riches de Merlyn , Holway, Milwr et autres, rendu incontestable

par la présence dans le filon même de lits d'argile interposés et de nombreux fragments des roches encaissantes, empêcherait d'ailleurs de chercher à fixer leur âge par la considération de la limite supérieure de la fracture.

En passant du groupe d'Holywell à celui du nord, nous quittons la régularité pour l'accident, une baie calme et profonde pour un cap battu par la tempête, et sur les rives duquel Talacre et Talargoch devaient former deux falaises abruptes, enfouies peu à peu sous les dépôts schisteux et les graviers du millstone grit. TOME XI, 1857.