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GISEMENT DU MINERAI DE PLOMB
quantité de travail effectuée dans ce temps est un élément trop variable pour être évalué ici, soit en cube d'avancement, soit moins encore en minerai extrait. Pour fixer un maximum, je dirai seulement qu'a Talargoch, où l'on avait vendu, pour le mois de juillet 1855, 6io tonnes de minerai lavé, on a 320 ouvriers inscrits, soit près de 2 tonnes de minerai marchand par homme et par mois. D'ailleurs, les ouvriers ne sont pas astreints à des postes réguliers et successifs; on n'exige d'eux que d'être présents aux chantiers six heures sur vingt-quatre, et on préfère même le travail du matin. Sous le rapport du mode de payement, nous retrouvons ici les tutworhmen et les .tributors du Cornwall; je ne reviendrai pas sur cette question longuement développée dans le Mémoire précité; mais j'observerai.
qu'ici, comme ailleurs, les directeurs de mines ne prennent de tributors que pour les entreprises qui n'offrent qu'un bénéfice minime, ou sinon encore incer-
tain; si on a quelque point d'un massif où le filon se montre assez bien, on essaye le terrain (try the ground)
en donnant pour un mois cette besogne en tribut ; au jour, les déchets de lavage, par exemple, seront aussi livrés aux tributors. Le tutwork comprend non-seulement le percement, sur dimensions fixées, des puits et galeries, mais aussi l'exploitation du filon dans les parties bien réglées ou donnant des signes certains d'un
prochain enrichissement; l'intérêt immédiat du tutworkman n'est plus d'extraire et de relever la totalité du minerai, et la surveillance des chefs doit être plus active à cet égard ; mais la compagnie ne craint plus de s'engager à des conditions qui, clans le laps d'un mois, pourraient devenir par trop profitables à des tributors. Le tribut n'est pas fixé comme dans le Cornwall à
DANS LE CALCAIRE CARBONIFÈRE DU FLINTSHIRE.
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tant de shillings par liv. st., niais à tant par tonne de minerai marchand ; d'ailleurs, pour le minerai d'étain, l'usage du Cornwall étant de donner tant de shillings par livre sterling sur un prix fictif (6o liv. ster., 4o liv. ster., etc.) de la tonne de black tin , on voit qu'il revient au même de convenir de tant par tonne, sans s'inquiéter du prix de la tonne. Ce tribut, très-Variable d'ailleurs, a pour limites 6 à 7 liv. ster. dans les places pauvres et 15 shillings dans les points les plus riches; le prix moyen de la tonne de minerai lavé étant
environ en ce moment 14 liv. ster. io sh. ; le tribut varie de 1/2 à 1/20.
L'écartement de ces limites explique pourquoi les compagnies hésitent souvent à prendre des tributors, là où le terrain, difficile au moment du setting, présente cependant des indices favorables. Il est arrivé au printemps de 1855, à Talargoch , que des tributors étant, au cinquième jour de travail, tombés sur des masses énormes de galène, gagnèrent chacun too liv. sten = 2.500 fr. pour leur mois. En évaluant à 5o shillings par semaine le gain d'un mineur dans des conditions ordinaires, soit 120 sh. = 6 liv. ster. par mois, on voit que dans une mine florissante, le tribut serait approximativement 5 liv. ster. par tonne de minerai, soit 1/5 environ du prix de vente, chiffre peu élevé assurément. Encore le mineur a-t-il
à se fournir de tout; poudre, chandelle, outils, et à payer l'extraction (drawing).
Le roulage se fait à peu près partout au moyen de brouettes ; à Talargoch, cependant, des chemins de fer sont établis à plusieurs levels.
L'extraction a lieu par bennes en tôle (kibbles) et par puits ; à Maes-y-Safn , on a de longs plans inclinés qui atteignent le fond de la mine; on emploie les machines à vapeur (type du Cornwall à double effet) con-
Roulage,
extraction, épuisement.