Annales des Mines (1857, série 5, volume 11) [Image 266]

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ÉTUDES GÉOLOGIQUES

stances locales, elles se rapprochent de l'orientation indiquée E. 55° N. Cela est surtout manifeste dans le district si riche en combustible compris entre Sarrebruck et Neunkirchen ; les couches se présentent là avec une inclinaison assez forte, mais en même temps avec une grande régularité, et il nous suffira de renvoyer à la description que nous en avons donnée dans notre mémoire sur le bassin de la Sarre, où nous avons montré qu'elles oscillent entre des directions comprises entre E. 3o0 N. et E. 5o° N. Nous retrouvons également l'orientation E. 35° N. dans la ligne qui relie, au pied du Hundsrack , le Littermont à Kreuzna.ch , en passant par les centres des éruptions porphyriques de la partie septentrionale du bassin : Aussen , le Harchenberg et les environs de Birkenfeld.

Il est plus difficile d'assigner le sens dans lequel se sont faites les éruptions des roches mélaphyriques, parce que, étant venues au jour à travers les fissures que le surgissement des porphyres quartzifères avait déterminées dans les terrains préexistants, elles paraissent avoir coulé à la surface de ces terrains de façon à envahir de vastes espaces. Toutefois, dans les localités où l'on peut reconnaître les directions de ces fissures, on voit qu'elles ne s'écartent pas sensiblement de celle du grand accident qui interrompt brusquement, vers le sud, la stratification du terrain houiller. Le dyke de mélaphyre du Dagsthul , qui n'a pas moins de 20 kilomètres de longueur entre Wadern et Birkenfeld , est exactement orienté E. 550 N.; c'est aussi le sens dans lequel courent beaucoup de collines mélaphyriques, tant dans les environs de Tholey qu'autour du Mont Tonnerre. Enfin, un peu au sud de la ligne qui sépare la partie

SUR LE PAYS MESSIN.

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redressée du bassin de celle qui n'a point été dérangée, déet presque parallèlement à cette ligne, s'étend une pression dans le grès des Vosges qui n'est point en rapport avec le cours des eaux, et que nous avons déjà

signalée comme correspondant à une grande faille ; c'est celle que suivent la route de Paris à Mayence et le chemin de fer du Palatinat, et dans laquelle sont construites les villes de Hombourg , Landsthul et Kaiserslautern. Du côté de l'ouest, les accidents qui accompagnent cette vaste dépression se retrouvent tout le long de la vallée du Scheidterbach , ruisseau qui se

jette dans la Sarre, à quelques kilomètres au sud de Sarrebruck. La direction de la dépression de Hombourg est exactement E. 270 N.

Cette dépression, la faille profonde qui limite, du côté du sud, la partie redressée du terrain houiller ; les groupes porphyriques qui s'étendent, dans le nord, aux pieds des pentes du Hundsrfick , sont autant de grands accidents qui sillonnent le bassin dans toute sa longueur, et dont le parallélisme, qui se confond presque avec l'axe de redressement de cette chaîne, imprime à toute la région située entre Mayence, Worms, Sarrebruck et Mertzig , un caractère particulier que nous avons tenu d'abord à bien mettre en relief. Les dykes mélaphyriques qui traversent des portions plus ou moins étendues du bassin, constituent des accidents plus circonscrits que les précédents, mais qui procèdent manifestement de la même cause. Du côté de l'ouest, la formation houillère de la Sarre est recouverte par le grès des Vosges, auquel sont superposés les trois membres du trias : le grès bigarré, le muschelkalk et les marnes irisées. Ces terrains constituent le sol de la région intermédiaire entre le bassin de Sarrebruck et celle que nous nous proposons de dé-

Terrains superposés au

bassin houiller.