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SUR LE PAYS MESSIN.
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ÉTUDES GÉOLOGIQUES
Telle est au résumé la disposition des trois groupes qui composent le trias dans la région que nous avons définie ; elle est très-clairement accusée dans le relief du sol, et tous les accidents du terrain la reproduisent d'une manière .fidèle. Une circonstance a surtout contribué à la mettre en saillie. Quand on étudie avec soin la contrée traversée par la faille qui a déprimé le trias par rapport au grès des Vosges, on reconnaît que celle-ci marque la limite méridionale d'une dénudation opérée postérieurement dans le puissant dépôt de ce grès. Par suite de cette dénudation, toute la partie supérieure du
grès des Vosges a été détruite, à l'exception de quelques buttes isolées, et l' esc,arpement formé par les affleu-
rements du grès bigarré -et du muschelkalk s'est prononcé davantage. En voyant, entre Longeville et Sarrebruck, cet escarpement se détacher d'une manière si nette de la plaine occupée par le grès vosgien et courir dans une direction qui coïncide si complétement avec l'axe de redressement du bassin de la Sarre, il est impossible de ne pas être frappé des rapports que présentent les deux ordres de faits. Pour saisir leur connexité, il faut passer la frontière, en suivant la route de Mayence qui se tient aux pieds de l'escarpement. On voit alors que les accidents géologiques observés entre Longeville et Sarrebruck sont reliés, par ceux de la vallée du Scheidterbach , à la faille qui a produit la dépression de Hombourg et de Kaiserslautern, de telle sorte que cette route ,d epuis le revers méridional du mont
Tonnerre jusqu'à Longeville-les-Saint-Avold, marque
exactement la trace d'un grand accident parallèle à celui auquel est dû le redressement du terrain houiller. La disposition si remarquable du trias au sud du bassin de Sarrebruck se trouve ainsi rattachée aux fractures qui sillonnent ce bassin dans toute sa longueur.
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Sans être aussi nettement orientée, cette formation
Disposition
du trias
présente, au nord,.ouest du bassin, quelque chose d'ana- au nord-ouest du bassin. logue. On voit en effet les affleurements du grès bigarré
courir, entre Dalheim et Berus , suivant une ligne dirigée E. 5o° N., et plus au nord, entre Mertzig et Wadern, ce même grès pénètre dans une grande baie allongée. suivant la direction que nous venons d'indiquer. Les circonstances qui caractérisent le gisement du trias dans la partie méridionale du bassin, se reproduisent du reste dans le nord. Ainsi, les affleurements du grès bigarré et du muschelkalk sont partout mis en relief
dans un escarpement qui est opposé à celui du sud ; les plateaux recouverts par ce dernier terrain ont une tendance à verser vers le nord-ouest, et les marnes irisées sont constamment déposées à leur pied, de façon à reproduire quelquefois par leur contact l'orientation
indiquée, comme cela se voit entre Teterchen et Varize. Du reste, le grès des Vosges, aussi bien que les trois groupes du trias, sont traversés dans cette région par des failles assez nombreuses qui affectent la direction de l'axe de redressement du bassin. Une des plus évidentes est celle dont nous avons signalé l'existence au Siersberg , près de l'embouchure de la Nied, dans la Sarre, et que l'on peut suivre vers le sud-ouest, le long de la vallée dans laquelle coule la première ri-
vière; elle n'est autre chose que la continuation de l'accident auquel les éruptions des mélaphyres de la partie septentrionale du bassin ont donné lieu. Nous retrouvons donc encore ici, dans les formations plus récentes que le terrain houiller, une tendance à s'aligner suivant la direction des accidents de ce terrain. Entre Longeville -les-Saint- Avold , point où vient aboutir, du côté du sud, la bande de grès bigarré dirigée E. 300 N., et Dalheim , point où elle commence à
du
du bassin de la Sarre.