Annales des Mines (1857, série 5, volume 11) [Image 276]

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SUR LE PAYS MESSES!.

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ÉTUDES GÉOLOGIQUES

coupures du plateau du muschelkalk ; celle qui commence à Frécourt et qui descend vers Courcelles est un point où on peut bien les observer. Ces marnes n'offrent rien de remarquable, elles ont de 1 o à 15 mètres de puissance. Au contraire les bancs dolomitiques qui leur succèdent présentent un grand intérêt à raison de l'abondance des débris organisés fossiles qu'ils renferment. Ces bancs présentent une grande varieté de structure et de composition ; mais ils ont aussi quelques caractères communs qui permettent de les grouper ensemble. Ils renferment en général une assez forte proportion de

magnésie qui tend à rapprocher leur composition de celle des dolomies ; quelques uns contiennent même le carbonate de chaux et celui de magnésie, atome à atome. La roche qui domine dans cet étage renferme les éléments suivants Silice Alumine.

0,o24

Eau par différence Carbonate de chaux

0,006 0,550

Carbonate de magnésie.. .

0,072

.

o,5/18 1,000

Cette composition conduit pour la partie calcarifère 5N1g0. CO', laquelle a déjà été reconnue par Gmelin dans un calcaire de la formation du muschelkalk des environs de Tubingen désigné sous le nom de rauhwacke. Un autre caractère commun à toutes 'ces roches magnésiennes est l'odeur fétide qu'elles dégagent par la percussion ; elles la possèdent toutes à des degrés plus ou moins prononcés. Du reste, elles présentent de grandes différences dans leur structure et leur facies. La variété la plus commune, celle

à la formule 4CaO.00'

dont nous venons de donner la composition, est

de

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couleur grisâtre, avec quelques-unes de ces taches vertes qu'il n'est pas rare de rencontrer dans les bancs du muschelkalk ; elle est grenue, légèrement cristalline, et offre quelques facettes miroitantes ; comme toutes les dolo-

mies, elle est rude au toucher ; elle présente de nombreuses fissures qui s'entre-croisent en tous sens et dont les vides sont tapissés de cristaux de chaux carbonatée. Dans quelques échantillons, la cristallisation est mieux prononcée ; la roche est presque saccharoïde, d'un gris de cendre ; elle renferme de nombreuses géodes dont les parois sont couvertes de cristaux de chaux carbo-

natée et dont l'intérieur est en partie rempli par des masses à surfaces contournées d'un beau gypse blanc, translucide, se divisant en grandes lamelles. Un banc est fossilifère ; il est grenu à grains très-fins, de couleur grise un peu jaunâtre ; comme les fossiles n'y sont représentés que par leurs moules, il présente de nombreux vides. Il existe enfin une variété de dolomie qui est complètement saccharoïde, d'un gris à reflets bleuâtres; une autre est compacte, à cassure esquilleuse. Ces deux dernières appartiennent principalement aux environs de Plappecourt, où la roche compacte forme un banc de près d'un mètre de puissance qui a été exploité autrefois. Les autres variétés représentent plus particulièrement le facies habituel des roches qui terminent l'étage du muschelkalk et notamment celui des bancs qui sont exploités à Frécourt, Stoncourt , Berlize et Vaucremont pour pavés, moellons, ou pour l'entretien des routes, usages auxquels leur grande résistance les rend très-propres. Ces bancs sont en général assez épais ; il n'est pas rare d'en rencontrer qui ont de 4o à 5o centimètres de puissance ; ils sont associés, dans toutes les carrières où ils sont mis à jour, à des assises de dolomie compacte et dendritique, à cassure légère-