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ÉTUDES GÉOLOGIQUES
faille est presque entièrement occupée par la formation du calcaire à gryphées arquées. Celle-ci s'étend sous forme d'un plateau légèrement incliné vers le sud-ouest dont la Seille baigne les pieds entre Cheminot et Pournoy et qui est découpé par quelques petites vallées la-
térales. Ces vallées ne sont point dirigées au hasard; elles sont remarquablement rectilignes et dirigées suivant la faille de Mécleuves, circonstance qui est due à ce que le plateau est traversé par plusieurs accidents de détail qui lui sont parallèles. Si ces accidents sont trop peu profonds pour qu'ils puissent être accusés, dans la plupart des cas, par des différences dans les assises contiguës, à raison de la puissance que possède le terrain de calcaire à gryphées, on remarque qu'ils sont suffisamment bien indiqués dans le relief du sol, et il arrive presque toujours que les deux versants qui encaissent une même vallée, se trouvent à des niveaux différents. Du reste en se rapprochant des bords de la Seule, le plateau est recouvert, par places, de calcaire à bélemnites et on trouve quelquefois cet étage disposé aux pieds de coteaux qui sont couronnés par le calcaire à gryphées arquées. Cela se voit en particulier au-dessous de Louvigny. La disposition des vallées dans le canton de Verny se rattache aux accidents dont il vient
d'être question par des rapports qu'il est à peine nécessaire d'indiquer, les failles ayant présenté partout, aux courants qui ont dénudé le sol, des sillons tout tracés. Partie supà.rieure du lias
entre la Seille et la Moselle.
De la rive droite de la Seille où il est très-développé, le calcaire à bélemnites passe sur la rive gauche; on en trouve quelques lambeaux épars sur le revers des collines déprimées qui forment de ce côté, les flancs
de la vallée. Pour atteindre des couches plus élevées dans la formation liasique, il faut traverser une grande
sun LE PAYS MESSIN.
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plaine couverte de (Illuvium et s'avancer vers l'ouest jusqu'aux pieds de la ligne de coteaux qui s'étend dans la direction nord-sud entre Augny et la limite du département de la Moselle. Les premières assises non recouvertes se montrent au jour à la base de ces collines dans les exploitations de la tuilerie de Fey. Ce sont des marnes argilo-sableuses , bleuâtres et feuilletées qui renferment de nombreux ovoïdes ferrugineux. Ceux-ci se divisent généralement en plaques concentriques qui
offrent diverses nuances de jaune et de brun et qui donnent à la roche , lorsqu'elle est cassée, un aspect rubanné ; l'intérieur est souvent formé d'une pâte bleuâtre à grains très-fins qui ne paraît être autre chose qu'un carbonate de fer argileux, présentant la compo-
sition primitive de la roche. Il arrive aussi fréquemment que la décomposition du carbonate de fer s'est faite, dans le même ovoïde, autour de plusieurs centres; il offre dans ce cas une structure très-compliquée. Les vides dont les nodules ferrugineux sont criblés et qui présentent un réseau assez compliqué, affectant quelquefois des formes géométriques, sont presque toujours tapissées de cristaux ou de lamelles cristallines de mi-
néraux qui diffèrent de la pâte du nodule. Les plus communs sont la chaux carbonatée et la baryte sulfatée; on y trouve aussi des substances métalliques, telles que la blende, la galène, la pyrite ; le manganèse oxidé noir
se montre aussi fréquemment tapissant les joints des cetites. Certains ovoïdes ocreux paraissent provenir de la décomposition de rognons de pyrite ; on y rencontre des cristaux de sulfate de chaux, tant à l'intérieur que sur leur surface. Le gypse en lamelles cristallines n'est pas rare dans les marnes ; peut-être faut-il attribuer sa présence à l'action de la pyrite décomposée sur le carbonate de chaux qu'elles renferment. Enfin on rencontre