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SUR .LE PÀYS MESSIN.
ÉTUDES GÉOLOGIQUES
empâte les minerais en grains des côtes d'Arry et de Lorry. Le diluvium étendu au sud de Metz recouvre la partie moyenne du lias, qui est composée d'assises marneuses étanches ; il forme, au-dessus. de ces assises, un vaste remblai dont l'épaisseur moyenne peut être évaluée de
io à 15 mètres, et qui est terminé de toutes parts par une petite terrasse. Les eaux circulant librement dans ce remblai, et étant arrêtées par les marnes du terrain liasique , il en résulte qu'il y a, au contact des deux terrains, une nappe aquifère se faisant jour sur toute la périphérie, et donnant lieu à un grand nombre de sources. Quelques-unes sont fort importantes par lm volume; telles sont telles qui alimentent en partie la ville de Metz et l'usine dite la Papeterie, près de Marly. Ces sources renferment deux sels de potasse, le silicate
et le chlorure. Le dépôt diluvien de la plaine du Sablon, aussi bien que celui des bords des Nieds , sont assez riches en dé-
bris organisés fossiles. On a trouvé à Louvigny des ossements et une tête de rhinocéros, à Gomelange, une dent du même animal; on rencontre assez fréquemment des dents et des défenses d'éléphants dans les sablonnières exploitées près de Metz. Nous rapportons, aux phénomènes diluviens, et nous
avons coloriés comme tels sur notre carte , les glissements si remarquables des assises de l'oolithe qui ont été observés par M. Victor Simon sur les côtes qui dominent la Moselle entre Jotty-aux-ArcheS et Corny et
dont il a donné une description dans le sixième bulletin de la Société d'histoire naturelle du département de la Moselle. Sur les; versants de Sommy et de Châtel Saint-Blaise qui regardent cette rivière, on observe une longue traînée à peu près rectiligne formée par des
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couches de l'oolithe inférieure qui se trouvent beaucoup au-dessous de leur niveau primitif ; elles sont relevées sous un angle considérable et recouvertes d'un sable diluvien qui assigne , aux phénomènes par suite desquels ces couches ont été déplacées, leur véritable
origine. Sur la côte de Faye qui domine Corny, ces phénomènes ont exercé une action plus puissante encore; les bancs calcaires de l'oolithe s'y montrent dé-
primés en masse ; ils ne forment des assises suivies sur aucun point de la côte ; ils sont brisés et fracturés dans tous les sens. Tous ces dérangements ont été vraisemblablement produits par une cause identique à celle qui agit encore aujourd'hui et qui se manifeste toutes les fois que l'on opère des coupures ou des tranchées dans la base marneuse des coteaux oolithiques. Il arrive alors que des glissements s'effectuent, lesquels se propagent de proche en proche et atteignent jusqu'aux sommets de ces coteaux. C'est à des actions de cette espèce, ayant eu une intensité considérable, que nous rapportons les
dérangements des côtes de Faye et de Sommy. Les alluvions sont en rapport avec la constitution géologique de la vallée du cours d'eau auquel elles appartiennent; leur composition est en conséquence trèsvariable. Celles de la Seille et des Nieds Sont exclusivement formées de roches d'origine neptunienne empruntées à toutes les formations que ces rivières traversent; elles sont recouvertes d'un limon argileux qui s'accroît lors des crues. Seules, les alluvions de la Moselle ont quelque étendue sur notre carte ; elles sont principalement composées de roches dures, arrondies' par le frottement et qui sont empruntées à la, partie centrale des Vosges. Au sud de Metz, elles occupent environ un kilomètre de largeur sur la rive droite de cette rivière.
Alluvions modernes.