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ÉTUDES GÉOLOGIQUES
dernes , on reconnaît bien vite qu'elle s'est fait sentir à différentes reprises. L'escarpement qui existe entre Forbach et Saint-Avold, sur le prolongement de la dépression de Hombourg , paraît être le fait du soulèvement des Vosges ; au moins le grès vosgien et le trias y présentent-ils, mais suivant une ligne orientée E. 5o0 N. les accidents qui ont depuis longtemps déjà été remarqués au pied de cette chaîne. Une seconde action doit avoir suivi de près le dépôt du trias, et avoir déterminé, dans les marnes irisées, ces sillons que l'on remarque près de Puttelange et de Dieuze , et dans lesquels la mer liasique a pénétré sous forme de golfes allongés vers le nord-est. Ce qui rend, du reste, très-probable l'ouverture des dislocations du bassin ou de dérangements parallèles à cette époque géologique, c'est que l'on observe entre Saint-Avold et Sierck un ridement aligné dans la direction du Thuringerwald , comme nous l'avons fait voir dans notre mémoire sur le bassin de la Sarre. Enfin
il faut bien admettre que ces dislocations se sont ouvertes à une époque plus récente, puisque le lias et même l'oolithe gardent, dans leur prolongement, des traces de bouleversements nombreux. 11 est difficile, sinon impossible, d'indiquer la date de cette dernière action. Si l'on n'avait égard qu'au relief accidenté et parfaitement conservé des failles des environs de Metz, on serait tenté de lui assigner une origine peu reculée. Leur amplitude est très -variable.
Dans le cours de ce travail, nous avons déjà plusieurs fois eu l'occasion de faire remarquer que l'amplitude de ces failles est très-variable suivant les points sur
lesquels on la mesure, ou autrement que les assises correspondantes ont été dénivelées de quantités fort inégales le long de l'accident. Des exemples de ces iné-
galités se présentent à chaque pas dans le pays messin ; ils se révèlent généralement par des différences
SUIS LE PAYS MESSIN.
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correspondantes dans le relief du sol. Ainsi la faille du Haut-Chemin est certainement plus profonde et plus nettement accusée dans le voisinage de Metz qu'elle ne l'est du côté d'Avancy où, en s'avançant un peu à l'est, on finit par la perdre à la surface du plateau de calcaire à gryphées arquées. Celle de la côte de Mecleuves est
plus considérable dans les environs du village de ce nom que sur les bords de la Seille, et la côte qui a une inclinaison marquée vers cette rivière, ne s'y présente plus, en effet, avec un relief aussi accidenté que dans la première localité. Toutefois, quand on examine de près les variations que subissent les amplitudes de ces accidents, on reconnaît qu'il y a entre elles un certain ordre, et que les parties de l'écorce terrestre une fois séparées, l'une d'elles ne s'est point affaissée, comme si elle était composée de segments divisés latéralement
par des sutures, et complètement indépendants l'un de l'autre. En général, des portions plus ou moins étendues de terrain se sont effondrées en tournant autour d'une charnière qui est restée fixe. Cette dernière correspond aux points où le dérangement est nul et la faille indistincte; il y en a d'autres où elle atteint son maximum d'amplitude ; entre les deux, l'écartement des
assises correspondantes reste proportionnel à la distance qui sépare, de la charnière, le point où l'observateur est placé. Dans tous les cas, l'écartement n'est jamais qu'une fraction très-faible de cette distance. Accidents La conséquence que nous avons voulu faire ressortir, en insistant sur la disposition habituelle des failles dans clui el an' erréasU tent. le pays Messin, est que cette disposition ne peut se comprendre sans des accidents latéraux. Si l'on considère, en effet, deux portions de terrain ayant joué, chacune séparément) autour d'une charnière restée fixe, il arrivera que, quelque faible que soit l'écartement au point