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SUR LE PAYS MESSIN.
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ÉTUDES GÉOLOGIQUES
cette recherche qui était enveloppée d'un certain mys-
tère. Cependant, à la fin du mois d'août i856, nous avons pu obtenir quelques renseignements. Le forage était alors parvenu à 562 mètres de profondeur, et il était entré dans des assises formées d'un grès à grains de quartz très-grossiers, renfermant des galets de quartz et de quartzite que la cuiller ramenait brisés, et de la pyrite de fer en petites lamelles cristallines. Ce grès devait être rangé dans le grès des Vosges, bien qu'il n'en présentât pas le facies le plus ordinaire, surtout pour la portion supérieure de la formation dans laquelle on était obligé de le ranger, les terrains forés auparavant étant gréseUx , à petits grains, très-micacés, bi-
garrés: de gris et d'amarante, et représentant incontestablement les couches inférieures du grès bigarré. Nous serions disposé, d'après ce que nous connaissons du forage de Remilly, à assigner les épaisseurs suivantes
aux terrains qu'il a traversés Marnes irisées inférieures Muschelkalk. Grès bigarré Grès vosgien
120°'
60 2
56s
Il est très-remarquable que la faible épaisseur de ce dernier terrain qui a été traversée, reproduit plutôt le facies de la partie inférieure de la formation que celui de la partie supérieure. Les galets quartzeux en effet, et le sable à gros grains, sont en général propres à la base du terrain ; la pyrite est également dans ce cas ; dans tous les forages de la plaine de Creutzwald on ne l'a rencontrée qu'à la partie tout à fait inférieure de la formation. N'est-on point en droit d'en inférer que le
grès vosgien est bien loin d'avoir, sur les bords des Nieds , la puissance qu'il possède plus à l'est.
Ce que nous avons dit plus haut de la disposition du trias entre les deux Nieds , fait voir que le sondage de
Points
(1:tr`rile",7n:
Remilly, disposé sur les culées de l'espèce de voûte fa;ruarbies qu'elles forment dans cette région, n'était pas favo- l" "che"h"' rablement placé pour les recherches, En effet, en partant des marnes irisées, on court, sans aucun avantage, le risque de traverser une plus grande épaisseur de terrains stériles, et cet inconvénient est encore accru par la circonstance que , les assises étant assez fortement inclinées, elles se montrent toutes dans le forage sur
une hauteur plus grande que leur puissance réelle. Pour mettre de son côté toutes les chances de réussite dans les recherches à entreprendre, nous croyons que c'est sur l'arête même de la voûte qu'il faut les placer. Cette ligne offre de nombreux avantages : on peut y trouver des points orographiquement peu élevés et dont
l'altitude, comprise entre 220 et 240 mètres, ne soit guère supérieure à celle du sondage de Remilly ; on est
certain de n'y traverser les assises que suivant leur épaisseur réelle, et on peut concevoir l'espoir de les y rencontrer amincies, surtout pour le grès vosgien, qui, comme nous l'avons expliqué tout à l'heure, s'est étendu à la façon d'un remblai sur la surface passablement accidentée du terrain houiller. Mais la considération déterminante pour disposer les forages d'exploration le long de l'arête de la voûte que le muschelkalk forme entre les deux Nieds , est que cette arête se trouve exactement au-dessus de celle que forme le prolongement du terrain houiller et le long de laquelle on peut concevoir l'espoir de rencontrer le plus tôt des couches de combustible. Une raison semblable a déjà déterminé le placement, dans la plaine de Creutzwald, du sondage du moulin de Porcelette qui a si bien réussi. Or une ligne passant par ce moulin et dirigée E. 5o° N. vient