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APPENDICE A L'ESSAI
DE PÉTROLOGIE COMPARÉE.
APPENDICE. AD MÉMOIRE INTITULÉ: ESSAI DE PÉTROLOGIE COMPARÉE (t). Par M. DUROCHER.
Dans mes recherches sur les roches ignées, j'ai omis par mégarde de mentionner les études de M. Bunsen sur les roches et les phénomènes volcaniques de l'Islande (2) ; mon attention ayant été nouvellement appelée sur ce beau travail, qui n'a, du reste, qu'un rapport
très-indirect avec le mien, je vais ajouter
quelques
lignes pour indiquer en quoi consiste la relation entre
nos mémoires. Je puis affirmer tout d'abord
que les
points essentiels de mes recherches sur les roches, tels qu'ils sont indiqués par les titres des cinq parties de mon mémoire, n'ont rien de commun avec les études dont l'habile chimiste de Heidelberg a publié les résultats dans les Annales de chimie et de physique (3' série, t. XXXVIII , p. 215), et qui ne s'appliquent qu'à un ordre particulier de roches, savoir aux formations volcaniques de l'Islande, et par extension à celles de la haute Arménie. M. Bunsen ayant analysé divers frag(i) Voir page 217 de ce volume: (2) Pour ne pas élargir le cadre de mon mémoire, qui n'offre qu'un tableau sommaire de mes études, j'ai dû m'abstenir de mentionner bien des travaux minéralogiques exécutés en Allemagne, et qui n'ont pas de rapport direct avec le sujet dont je
me suis occupé : telles sont, par exemple, les recherches si variées de M. Scheerer sur les minéraux norwégiens et notamment sur ceux contenus dans la syénite zirconienne , recherches qui l'ont conduit à attribuer un rôle important à l'action de l'eau dans la solidification du granite.
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ments de roches trachytiques et de roches pyroxéniques de l'Islande a choisi., parmi les compositions qu'il a obtenues, deux types qui lui ont servi de termes de comparaison ; et tous les échantillons qui lui ont offert des compositions différentes ont été envisagés par lui comme provenant de mélanges, dans des proportions diverses, de la masse trachytique et de la masse pyroxé-
nique (i) ; il a même formé un tableau dont il s'est servi pour comparer les compositions déterminées par le calcul de celles que lui a fournies l'analyse de diverses roches volcaniques, et il est arrivé à constater des similitudes remarquables. J'admets sans difficulté que dans les formations ignées il peut se trouver des mélanges de types différents, et
la production de ces mélanges se conçoit aisément d'après les vues que j'ai exposées sur l'émission des roches; néanmoins je pense que M. Bunsen a donné à son hypothèse des mélanges de roches une extension trop générale ; en effet, parmi les variétés de roches pyrogènes qui s'écartent des types normaux, et forment des sortes de dégradations, beaucoup me paraissent, comme je l'ai montré dans mon mémoire, être les produits de phénomènes de liquation qui se sont opérés au sein de la masse liquide ou pâteuse, et l'ont partagée en des composés différents. Cette manière de voir résulte d'observations effectuées, non pas seulement par moi, mais par divers savants ; je citerai MM. Abisch , Delesse et Ch. Deville comme ayant publié des faits qui viennent à l'appui. Je rappellerai de plus que, entre les roches acides et les roches basiques, il y a des in(1) Quant à la réunion de toutes les roches volcaniques en deux groupes, le groupe lrachyligue et le groupe pyroxénigue,
je l'ai indiqué il y a déjà longtemps. (Voir les Annules des mines, 1841, 2 série, t. XIX , p. 574.)