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ROCHES TRAPPÉENNES.
MÉTAMORPHISME DE LA ROCHE ENCAISSANTE.
la composition se trouve au contact immédiat du dyke : c'est ce qui explique pourquoi il est aussi fortement imprégné de substances minérales. A une petite distance, il devient plus léger, moins pierreux, et il est visible qu'il en renferme beaucoup moins. Au contact immé-
diat, la proportion de cendres est cinq fois celle que 'donne un même poids de houille de Brassac. Les substances qui l'ont imprégné sont l'hydroxyde de fer et probablement aussi la silice à l'état de quartz. Sur certains points, il y a de plus de la baryte sulfatée.
11 importe de remarquer que le coke naturel de Brassac ressemble coMplétement à celui de Newcastle (page 141) ; par conséquent la kersantite , qui est un porphyre micacé, agit sur la houille de la même manière que le basalte et que le porphyre pyroxénique. Il est naturel d'en conclure que la kersantite a la même origine que ces roches.
La formation de cellules dans la houille et son changement en coke, indiquent bien un dégagement de matières bitumineuses et même une intervention subite de la chaleur ; mais, d'un autre côté, le coke naturel n'a jamais l'éclat métallique et les larges cellules du coke artificiel : il peut aussi retenir des matières bitumineuses et volatiles. En outre, il est imprégné par de l'hydroxyde , quelquefois par de la baryte sulfatée, de fer, de et par les minéraux de filons, qui ont évidemment une
origine aqueuse; par conséquent, il est certain que la houille a été pénétrée par des eaux chargées de substances minérales. Il me paraît d'ailleurs vraisemblable que des eaux thermales accompagnant la roche trappéenne ont contribué à chauffer la houille de Brassac ou de Barrow-Hill, et peut-être même l'ont-elles métamorphosée en coke : en tout cas, ce sont ces eaux qui ont formé les minéraux
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des filons qu'on observe dans les roches voisines du contact et jusque dans le coke naturel lui-même. D. LIGNITE.
Lorsque les roches trappéennes sont en contact avec
le lignite, elles le métamorphosent à peu près de la même manière que la houille. On comprend, en effet, que te lignite puisse être changé en houille, en anthracite ou même en graphite. Dans d'autres circonstances, au contraire, il est métamorphosé en coke. Souvent aussi il est resté à l'état de lignite et il n'est pas ou presque pas altéré; c'est ce qui a lieu quelquefois, quand bien même il a pris la structure prismatique. Je cite d'abord des exemples dans lesquels son altération est nulle ou au moins très-faible. Chaussée des Géants.
En Irlande, vers la partie
supérieure de la célèbre Chaussée des Géants, on ohserve une couche de lignite qui est immédiatement recouverte par du trapp.
Ce trapp est bien caractérisé et se délite en sphéroïdes : il forme visiblement une nappe qui s'est répandue par-dessus le lignite (Pl. IV, fig. 6). Le lignite appartient probablement au terrain tertiaire supérieur (1). Il a une épaisseur assez irrégulière , qui, au point où je l'ai recueilli, est comprise entre 0m,1 et om,2. Il repose sur une argile gris bleuâtre
intercalée comme lui entre les puissantes nappes de trapp qui composent la Chaussée des Géants. Il présente quelquefois des veines qui se bifurquent au milieu de l'argile.
Sa couleur est brun noirâtre et sa structure trèscompacte ; mais lorsqu'on l'examine au microscope, (i) Sir Ch, Lyell. Manuel de géologie élémentaire, 1856, I. I, p. 2 88.
Lignite non altéré. Trapp et Lignilo.