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ROCHES TRAPPÉENNES.
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MÉTAMORPHISME DE LA ROCHE ENCAISSANTE.
longuement sur ce sujet, et je vais décrire quelques
Fer oligisle. Ophite et Calcaire.
gisements remarquables des Pyrénées dans lesquels les roches calcaires sont imprégnées de fer oligiste au voisinage des roches trappéennes. Pyrénées. L'ophite est une roche éruptive à laquelle on a toujours attribué des phénomènes de métamorphisme assez complexes. Les observateurs qui ont exploré les Pyrénées ont remarqué, en effet, que l'ophite est souvent associé à du
calcaire, à une sorte d'argile, à des gypses et plus rarement à du sel. Ces roches ne se trouvent pas toujours avec l'ophite, mais elles sont ordinairement dans son voisinage. Ils ont pensé, d'après cela, que plusieurs d'entre elles pouvaient avoir une origine éruptive, et cette opinion
a surtout été adoptée pour le gypse qui présente des caractères tout à fait spéciaux. Mais un travail récent de MM. Crouzet et de Freycinet a montré que le gypse, le sel et les roches argileuses qui les accompagnent ont une origine sédimentaire et sont antérieurs àfophite (1). Toutefois, l'ophite paraît avoir métamorphosé ces roches , non-seulement par une action de contact immé-
diat, mais encore en les pénétrant par des substances gazeuses et métalliques. Toujours est-il qu'on trouve dans son voisinage du fer oligiste qui peut même devenir assez abondant pour être exploité comme minerai de fer ; c'est ce qui a lieu, par exemple, à Bastennes et à Brassempouy. C'est ce qui a lieu également à Rabot, où un minerai de fer, formé d'hydroxyde mélangé d'oxyde rouge, se trouve en veines dans l'ophite (2) . Indépendamment du fer oligiste , de la stilbite et de (i) Annotes des Mines, 5 série, t. IV, p. 56].. Etude géologique sur le bassin de l'Adour. (e) Durocher. Annales des mines, à° série, t. VI, p. 95.
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la prehnite se montrent quelquefois dans l'ophite ; mais ces zéolithes sont rares; elles restent dans la roche éruptive , et jusqu'à présent on ne les a pas observées dans les roches métamorphiques encaissantes. Cela posé, je vais chercher à étudier l'action exercée par l'ophite sur le calcaire qui est à son contact. Ce calcaire, nommé travertin par Palassou, est caverneux. Il n'est pas sans quelque ressemblance avec celui
qui sera décrit plus loin et qu'on observe dans les Alpes Bernoises au contact du granite. Il est assurément très-remarquable que des roches aussi différentes que Fophite et le granite aient produit des effets à peu près semblables sur le calcaire.
C'est un calcaire ferrugineux et comme carié. Il a une couleur généralement jaunâtre ou brunâtre qu'il doit à un peu de carbonate de fer décomposé. Des lamelles de fer oligiste y sont même disséminées. Près du contact de l'ophité , il est traversé par des veines de chaux carbonatée et quelquefois de quartz. Il passe aussi à une brèche formée des débris de diverses roches. Enfin, au contact immédiat de Pophite, cette
brèche elle-même peut se réduire à des fragments d'ophite cimentés par du calcaire spathique. Je vais décrire avec détail les phénomènes observés au contact de rophite et du calcaire dans quelques gi-
sements des environs de Bagnères de Bigorre. Les échantillons qui m'ont servi pour cette étude ont été recueillis sur ma demande par M. Viquesnel, qui a exploré cette localité avec le plus grand soin, dans plusieurs voyages qu'il a faits aux Pyrénées.
Je m'occuperai d'abord d'un gisement du mont Mouné, près de Bagnères de Bigorre Mont moîmé.
(Pl. IV, fig. 14). L'ophite t du mont Monne a fait éruption à travers un calcaire et c'est à son contact que s'observe
Diorite et Calcaire.