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DU MÉTAMORPHISME ET DE QUELQUES-UNS
DES AGENTS QUI ONT PU LE PRODUIRE.
comme je l'ai constaté dans une autre série d'expé-
fion des couches calcaires en rochés feldspathiques a aussi donné lieu à d'intéressantes observations de M. Volger (1), et M. Bischof s'est appuyé sur ces faits pour montrer que le feldspath ne peut avoir été formé par voie sèche (`2). Un exemple des plus remarquables se trouve dans le massif du mont Blanc, particulièrement au col du Bonhomme, où les calcaires magnésiens, déjà signalés par Brochant dans son beau travail
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riences (1). L'examen direct des phénomènes naturels nous conduit à la même conclusion que, selon les circonstances, l'eau agit sur le feldspath d'une manière inverse : elle
peut le produire ou décomposer. Des nappes entières de porphyre rouge quartzifère subordonnées au terrain du grès rouge, ont subi une décomposition profonde 3 les cristaux de feldspath et la pâte elle-même ont été kaolinisées à une température qui, selon toute probabilité, était inférieure à celle où ces mêmes cristaux avaient Autres exemples de roches feldspathisées
Développement du feldspath
pris naissance. Il est beaucoup d'autres contrées où des minéraux de la famille des feldspaths ont pris naissance dans des roches, Comme épigénies. Je me bornerai à signaler ici les schistes verts du Taunus, nommés schistes à séricite , dont les veinules renferment parfois de l'albite aussi nettement cristallisée que celle qui occupe un gisement semblable dans l'Oisans et que renferment toutes les collections de minéralogie. Comme. l'albite de l'Oisans , elle est accompagnée de quartz, d'épidote , et, pour surcroît de ressemblance, d'axinite (2). Au lieu ,de se développer dans les roches argileuses
dans les couches le feldspath s'est souvent aussi formé dans des calcaicalcaires. res. Les Alpes présentent de nombreux exemples de ce
fait qui ont déjà été observés par Saussure (3), et que l'infatigable explorateur de cette chaîne de montagnes, M. Studer, a décrits avec détails (4). Cette transforma(i) Comptes rendus de l'Académie des sciences, tome XLV, P. 997. (2) Cette dernière substance a été rencontrée récemment à Kcenigstein par M. Scharf. (5) Voyages dans les Alpes. t. Il, p. 390 et chap. 38. (4) Geologie der Schweiz , t. I, p. 580.
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sur les terrains de la Tarentaise, et désignés plus tard par
Alexandre Brongniart sous le nom de ealciphyre feldspathique, sont effectivement parsemés de cristaux d'albite. Le calcaire, en se modifiant ainsi, n'a pas d'ailleurs toujours échangé sa compacité primitive contre l'état Les développements du felsdpath , sous des formes très-variées dans les roches métamorphiques des Alpes et de beaucoup d'autres contrées, s'expliquent par les réactions que nous avons déjà exposées plus haut. Nos expériences sur les productions des silicates par
Gisements
de pyroxène
voie humide serviront à expliquer bien d'autres particu- produits par voie humide. larités des roches métamorphiques. Sans sortir des Alpes où le phénomène s'est développé d'une manière si grandiose, comment n'admettrait-on pas une origine analogue pour les roches dont a été séparé le
pyroxène diopside en Piémont et dans le Tyrol, après avoir reconnu les conditions de son gisement et avoir vu
les cristaux de même nature formés par voie humide? ou pour les roches d'Achmatowsk dans l'Oural, qui, comme celui des Alpes, est accompagné de grenat ou de chlorite cristallisée ? On peut étendre la même conclusion aux pyroxènes disséminés dans divers calcaires mé(I) Jahrbuch, fur mineralogie, i854, P. 257, et Millheilungen des .Naturforschenden Gesellschaft in Zürich, '854. (2) Lehrbuch der Geologie, t, II, p. 2544.