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ÉTUDE DES HOUILLES DIVERSES
PREMIÈRE PARTIE. EXPOSÉ DES MÉTHODES D'ANALYSES.
Les divers éléments qui entrent dans la composition de la houille sont : Eau hygrométrique, Hydrogène, Carbone, Oxygène, Azote,
Cendres. Nous avons déterminé ces divers éléments ; de plus, nous avons recherché le résidu que la houille laisse par la calcination en vase clos ; ce résidu est composé de cendres et 'de carbone ; quand il est agglutiné, il prend le nom de coke. Enfin nous avons pris les densités d'un certain nom-
bre d'échantillons de houille. Eau hygrométrique. « L'eau hygrométrique renfermée dans les houilles,
dit M. Regnault, est variable suivant leur nature. Je me suis assuré que cette eau hygrométrique était enlevée complètement dans le vide ou par une température un peu supérieure à i oo°. » Toutes les houilles que j'ai analysées, ajoute-t-il plus loin, ont été préalablement exposées à une température de 1200. ». Les résultats des essais que j'ai faits ne concordent point avec cenx de M. Regnault. J'ai fait de nombreux essais de dessiccation ; toujours la perte dans le vide sec a...été moindre qu'à une température de too ou 1200.
CONSOMMÉES SUR LE MARCHÉ DE PARIS.
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Les résultats de ces essais sont consignés dans le tableau 1. En l'examinant on voit que les houilles perdent plus
à 1000 que dans le vide sec, et qu'elles perdent plus encore à 2. 5o° qu'à ioo°.
Certains échantillons ont perdu moins à 2500 qu'à 1000; cela tient sans doute à la présence de pyrites qui absorbent l'oxygène de l'air, sous l'influence d'une température élevée. Si, à la température de oo° à 2000, la houille ne perdait que de l'eau, on ne comprendrait point qu'elle éprouvât une perte plus grande que dans le vide sec ; il y avait donc lieu de penser qu'il se dégageait autre chose que de la vapeur d'eau et que la houille subissait une véritable décomposition.
C'est ce que j'ai constaté par de nombreuses expériences ; toutes portent sur des morceaux de charbon en bloc récemment extraits de la mine ; il est essentiel de n'opérer que sur des charbons frais et en gros morceaux qui n'ont point encore subi d'altération sensible par leur exposition à l'air. i" EXPÉRIENCE. - Charbon du Grand-Efornu (bassin de Mons).
Ce charbon est gras, il brûle avec une longue flamme, produit beaucoup de gaz et donne un coke bien formé, mais poreux et léger. On ne rencontre point de grisou dans les veines que l'on exploite. 65o grammes de houille pulvérisée ont été mis dans une cornue en verre et soumis dans un bain d'huile à une température qu'on a graduellement élevée jusqu'a 55o'. Il s'est dégagé : i° de l'eau mêlée d'huiles carburées; 20 750 centimètres cubes de gaz, soit pour un kilogramme de houille 11,150.