Annales des Mines (1857, série 5, volume 12) [Image 194]

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ÉTUDE DES HOUILLES DIVERSES

pulvérisés rapidement; puis j'ai hermétiquement fermé

le vase, et, à l'aide d'une pompe de pression, refoulé de l'air à l'intérieur jusqu'à ce que la pression atteignît

CONSOMMÉES SUR LE MARCHÉ DE PARIS.

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2" Sous l'influence d'une température comprise entre 5o° et 33o°, la houille subit une véritable décomposition, elle dégage des gaz, de l'eau et des huiles carbo-

cinq atmosphères ; un robinet était placé à la partie supérieure du vase ; on avait la précaution de l'ouvrir un instant et de laisser échapper quelques litres d'air afin de faire partir le gaz hydrogène carboné qui aurait pu se dégager lors de l'introduction du charbon menu. Ce même robinet servait à recueillir du gaz ; vingtquatre heures après l'introduction du charbon menu, le

nées dont la proportion s'élève de ià 2 pour 100; la perte augmente avec l'élévation de température; ce qu'il y a de remarquable c'est qu'a une température

gaz recueilli brûlait au contact d'un corps allumé ;

mines à grisou consistent principalement en hydrogènes

c'était de l'hydrogène carboné. L'expérience fut répétée sur plusieurs litres recueillis successivement et donna toujours le même résultat. Ainsi une pression de cinq atmosphères n'empêche pas le dégagement du grisou ; peut-être l'augmentation de pression a-t-elle pour effet de rendre le dégagement moins rapide ; mais on ne saurait l'affirmer ; ce qui est positif, c'est qu'elle ne l'empêche pas. Les charbons provenant de mines où il n'y a point de grisou subissent-ils quelque perte par leur exposition à

carbonés; ceux dégagés par les houilles provenant de mines où il n'y a pas de grisou consistent principalement en azote et ne sont pas inflammables. De là un moyen de reconnaître à priori si une veine de houille est susceptible de donner du grisou.

l'air? Il est possible qu'ils laissent dégager spontanément des gaz tels que l'azote et l'acide carbonique ; s'il

sière.

en était ainsi, plus de soin devrait être apporté à l'aérage de beaucoup de mines dans lesquelles il est négligé au

grand détriment de la santé des classes ouvrières; il serait même du devoir de l'administration d'intervenir et de prescrire l'emploi de mesures efficaces. Des faits que nous venons d'exposer on peut déduire les conclusions suivantes i° La houille éprouve, par une dessiccation à la température de 1000 et au-dessus, une perte supérieure à celle qu'elle subit dans le vide sec ; avec l'élévation de température la perte augmente.

de 2000 à 3000, la houille perd complétement le principe gras qui détermine la formation du coke lors de la calcination.

3° Les gaz dégagés par les houilles provenant de

40 Les houilles provenant de mines à grisou s'altèrent

par l'exposition à l'air; elles perdent de l'hydrogène carboné et une partie, sinon la totalité, du principe gras qui détermine la formation du coke lors de la calcination; elles se délitent souvent et tombent en pous-

5° Le gaz hydrogène carboné se dégage lors même que la pression de l'atmosphère ambiant est quintuple de la pression atmosphérique. M. Regnault exprime l'opinion que la houille ne subit aucune altération à l'air. « Des houilles d'Anzin et de Mons, dit-il (1), qui ont » été analysées par l'un de nous, il y a vingt ans, et qui (i) Extrait de deux rapports adressés les 15 février et juin i855, à sa 'Majesté l'Empereur, sur les expériences entreprises par son ordre, pour déterminer les conditions économiques de la fabrication du gaz à la houille. 50 série, t. VIII, page 54 des Annales des mines.