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ÉTUDE DES 11OUILLES DIVERSES
CONSOMMÉES SUR LE MARCHÉ DE PARIS.
tillons de houille dont ce savant chimiste donne l'analyse dans ses belles recherches sur les combustibles
deux ou trois grammes de chlorate de potasse pur et
minéraux, si l'on se rappelle que les chemins de fer n'existaient point alors et que les communications étaient lentes et difficiles, on restera persuadé que les échantillons sur lesquels il a opéré avaient été extraits
de la mine depuis un temps plus ou moins long ; ils avaient donc pu subir déjà l'altération que cause l'exposition à l'air. En résumé, nous croyons avoir établi d'une manière certaine que les houilles provenant de mines à grisou subissent par leur exposition à l'air une modification véritable dans leur composition ; pour les houilles provenant de mines où il n'y a pas de grisou, nous ne voudrions exprimer aucune opinion, car nous n'avons pas suffisamment étudié la question. Dans les recherches auxquelles nous nous sommes livrés, nous n'avons point fait subir aux échantillons que nous avons analysés de dessiccation à une température de o° à 2o°. Seulement, nous les avons toujours laissés préalablement de douze à vingt-quatre heures sous la cloche de la machine pneumatique dans le vide sec; la perte qu'ils éprouvent est faible et on s'affranchit ainsi de la chance
d'erreur que causerait la présence d'une proportion notable d'eau hygrométrique absorbée par une cause accidentelle. Détermination de l'hydrogène, du carbone et del' oxygène.
La méthode qu'a suivie M. Regnault pour analyser la houille consiste à la brûler avec l'oxyde de cuivre, et à dégager à la fin de l'opération de l'oxygène pour achever la combustion et chasser tous les produits gazeux du tube ; à cet effet, on place à l'extrémité de celui-ci
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fondu que l'on chauffe à la fin de l'opération. Pour réduire les vapeurs nitreuses qui se forment, on place une couche de cuivre réduit par l'hydrogène dans la partie antérieure du tube..
Cette méthode présente tout le degré d'exactitude désirable, mais elle a l'inconvénient d'être longue et d'exiger l'emploi d'une quantité considérable d'oxyde de cuivre et de cuivre réduit par l'hydrogène. J'ai adopté de préférence une autre méthode qui présente, il est vrai, une légère erreur sur le dosage de
l'hydrogène, erreur que nous apprécierons plus loin, mais qui a l'avantage d'être plus rapide, exige beaucoup moins d'oxyde de cuivre, et permet de se servir deux ou trois fois du même tube. Elle consiste à brûler la houille dans un courant d'oxygène sec, et à faire passer les gaz qui se forment à travers une couche d'oxyde de cuivre qui achève la combustion. Le tube en verre réfractaire a o01,6o environ de lon-
gueur et est ouvert par les deux bouts ; on le nettoie d'abord avec du papier décollé que l'on fait passer de part en part, on l'entoure d'une feuille de cuivre, puis on le dessèche parfaitement en le remplissant presque entièrement d'oxyde de cuivre qui vient d'être porté au rouge et se trouve encore à une température de 2000 à 3000. Quand le tube est vide, on le remplit de suite sur la
moitié de sa longueur d'oxyde de cuivre chaud et récemment calciné, et on le porte sur la grille ; alors on introduit dans le tube une capsule de platine qui en épouse la forme et qui a on', o environ de longueur; dans cette capsule se trouve la houille que l'on veut analyser. La capsule est placée dans une autre de même forme
et plus grande ; elle vient toucher à la couche d'oxyde de cuivre.