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ÉTUDE DES HOUILLES DIVERSES 408 L'analyse m'a donné
Hydrogène. . Carbone. . . Oxygène. Cendres
11,87,
.
.
.
Si
déduction des cendres
511,56,
55,27, 7,50,
.
CONSOMMÉES SUR LE MARCHÉ DE PARIS.
5,25 58,86 35,89 0.00 100,00
Pouvoir calorifique 4,546.
Si par la dessiccation à 12o° il ne s'était dégagé que de l'eau, la tourbe aurait dû présenter la composition suivante : 5,05 57,50 29,85 7,60
Hydrogène. Carbone Oxygène Cendres.
100,00
On voit qu'il s'est dégagé de l'hydrogène et du car-
bone, éléments de production de chaleur, et que la quantité d'oxygène qui s'est dégagée est insuffisante pour former de l'eau avec l'hydrogène parti ; il y a donc eu décomposition.
Le pouvoir calorifique a augmenté, mais dans une faible proportion. 2e EXPÉRIENCE. -- Tourbe noire de Bourdon (ire qua-
lité). La tourbe a été desséchée à 200' dans l'étuve à huile
sans qu'elle brûlât. La perte dans le vide était 5,55 p. ioo, dans l'étuve à oo° 17,52 p. 100, et dans l'étuve à 2000 24,57 p. ioo. L'analyse faite sur 1 gramme a donné Hydrogène. Carbone.. .
. . .
.
Oxygène.. .
.
.
Cendres.
.
.
h,59, déduction des cendres 5,o4 56,52, 6i,85 55,13 30,i7, 0,00 8,92, 100.00,
Le pouvoir calorifique était de 11,66i.
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la perte qu'a éprouvée la tourbe en passant du
vide sec dans l'étuve à 2000, laquelle est de 2 0,14 p. 100,
eût consisté uniquement en eau, la tourbe aurait eu la composition suivante : Hydrogène. Carbone Oxygène. Cendres
11,72
59,79-
26,79 8,77
i00,00
Il s'est dégagé une proportion d'hydrogène plus que suffisante pour former de l'eau avec l'oxygène qui est parti ; il y a eu aussi perte de carbone.
Donc, la tourbe avait subi un commencement de décomposition.
Il résulte de ces expériences que par la dessiccation de la tourbe on obtient un combustible dont le pouvoir calorifique est plus élevé, mais on perd aussi des éléments propres à la production de la chaleur ; le pouvoir calorifique ne s'accroît pas dans une proportion égale à la perte de poids subie par le combustible ; en pratique, il doit y avoir avantage à dessécher la tourbe à
une température d'environ 1000, car on est sûr de la débarrasser ainsi de toute humidité ; mais il est douteux qu'il y ait avantage à opérer la dessiccation à une température plus élevée (1). (1) Le pouvoir calorifique des tourbes de première qualité, telles qu'on les emploie soit pour le chauffage domestique, soit pour les usages industriels, n'est guère que de 3.5oo calories
c'est à peu près la moitié de celui des bonnes houilles tout venant que l'industrie consomme; d'autre part la tourbe donne lieu à beaucoup de déchet, occupe beaucoup de place, et exige de grands magasins ; il ne saurait donc y avoir avantage à l'employer pour le chauffage des chaudières à vapeur qu'autant qu'à poids égal elle coûterait moitié moins que la houille mélangée. Dans la Somme, la houille mélangée coûte 26 fr. à 3o fr. les
1.000 kilog. rendue à l'usine, la tourbe de première qualité