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448 MÉTAMORPHISME DE LA ROCHE ENCAISSANTE. D'abord l'argile du Meissner donne encore par insufflation l'odeur argileuse. Elle happe à la langue. Elle est
tendre, douce au toucher, et elle se laisse facilement rayer par l'ongle. Toutefois, elle ne se délaye pas dans l'eau. Sa densité est. 2,512. Quand on la fait bouillir avec l'acide chlorhydrique, elle s'attaque très-fortement
et elle laisse un résidu brun jaunâtre qui, après calcination, pèse... 58 pour 100. L'oxyde de fer est bien combiné dans l'argile, et non pas simplement mélangé. Calcinée au rouge, elle prend une couleur brun noirâtre, elle éprouve un retrait considérable et elle s'agglutine légèrement ; il est visible par cela seul qu'elle n'a jamais été chauffée jusqu'au rouge. L'intervalle entre les prismes d'argile du Meissner a été rempli par une argile blanc-jaunâtre très-onc-
tueuse : cette dernière argile se retrouve aussi au Puy-en-Velay. Elle me paraît être un produit d'infiltration. Et, en effet, quand on la calcine, elle prend une couleur brune comme la colophane et elle perd 25,02 pour ioo d'eau : c'est donc un bol ou une argile ferrugineuse, qui provient du basalte supérieur. L'argile rouge du Meissner est mélangée de petits grains de sable quartzeux. On y distingue aussi quelques débris noirâtres. Bien qu'elle soit très-impure, j'ai pensé cependant qu'il serait intéressant d'en faire un essai.
Argile prismatique du Meissner. Silice Alumine.
52,68 12,27 15,39 1,66
Oxyde de fer Magnésie Chaux Eau
0,73
17,5. Somme.
.
.
.
imo,25
L'argile rouge et prismatique du Meissner contient
ROCHES TRAPPÉENNES.
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une très-grande proportion d'oxyde de fer. On y trouve aussi un peu de magnésie. Il est très-remarquable qu'elle renferme encore autant d'eau que l'argile plastique employée pour la fabrication de la poterie. Passons maintenant en revue les gisements dans lesquels les roches argileuses sont devenues prismatiques. Nous verrons d'abord qu'elles contiennent quelquefois beaucoup d'oxyde de fer; en sorte qu'elles paraissent avoir été imprégnées d'hydroxyde de fer, comme cela a été bien constaté déjà pour les combusti-
bles (S 41 à 49). Mais nous remarquerons surtout qu'elles renferment une très-grande proportion d'eau; car il y en a jusqu'à 2 5 p. 100 dans l'argile du Puy, et celle du Meissner en contient encore plus de 17 p. 100. D'un autre côté, il importe d'observer que l'argile peut quelquefois devenir fragmentaire ou prismatique par une simple dessiccation à l'air libre. J'ai constaté, en effet, que l'argile sapide et jaune nankin, quise trouve au-dessus du gypse, dans les environs de Narbonne, se divise spontanément en prismes. On s'en rend compte d'ailleurs en remaniant qu'elle est très-avide d'eau, dans laquelle elle se change en une boue floconneuse blanc' jaunâtre, et qu'elle retient encore 28,55 d'eau, même lorsqu'elle est devenue prismatique. Comme l'argile ne reprend pas son eau quand elle
a été calcinée fortement, il ne me paraît pas possible d'admettre que l'argile prismatique, en contact avec une roche trappéenne, ait jamais été soumise à une température élevée. Toutefois , il est vraisemblable qu'au moment de l'éruption de la roche trappéenne , elle a perdu une certaine quantité d'eau : cette simple dessiccation a suffi pour occasionner un retrait et pour produire la structure prismatique. TOME XII, 1857.
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