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ROCHES TRAPPEENNES. I 72,
MÉTAMORPHISME DE LA ROCHE ENCAISSANTE.
Les hydrosilicates sont très-fréquents ; ce sont l'argile ferrugineuse, mais surtout la terre verte et les zéolithes,
Les roches argileuses peuvent devenir vertes, sans qu'il y ait des lamelles de terre verte visibles ; mais quelquefois aussi ces lamelles imprègnent toute la roche
dans laquelle elles sont disséminées ou bien elles se sont développées suivant des veinules
(Si i2).
Les zéolithes sont fréquentes et très nombreuses; on peut signaler notamment la mésotype , le mésole, la chabasie, la stilbite, l'analcime, l'apophyllite, l'heulandite, la thomsonite, l'harmotome, la datholithe. Elles deviennent magnésiennes dans le gabbro rosso (p. 5o8). Elles sont d'ailleurs associées aux minéraux habituels des amygdaloïdes , notamment à la chaux carbonatée, au quartz, à la calcédoine et à la silice sous différents états. Elles se sont développées dans toutes les roches argileuses, mais surtout dans celles qui sont clastiques et changées en palagonite. Comme les zéolithes se forment en grande abondance
au voisinage des volcans en activité, elles établissent un lien de parenté entre le métamorphisme des laves et celui des roches trappéennes. Parmi les silicates, on peut citer le grenat, l'hornblende , épiclo te.
Les minéraux de gîtes métallifères se retrouvent aussi fréquemment. Le développement de minéraux dans les roches argileuses est, jusqu'à un certain point, exceptionnel. Le plus souvent le métamorphisme de ces roches est accusé simplement par des modifications dans leur structure. Elles restent amorphes et elles passent par une foule d'états, qui dépendent il est vrai des métamorphoses qu'elles ont subies, mais qui sont presque indéfinissables. Il est bon de constater d'abord qu'une roche argileuse
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peut se trouver au contact immédiat d'une roche trappéenne sans éprouver aucune altération, même dans sa structure. Quelquefois sa structure est polyédrique, pseudo-régulière, sphéroïdale, ou même prismatique. Ses prismes sont à petite section et perpendiculaires à la surface de
contact; ils sont formés par une argile durcie, qui a éprouvé un léger retrait, mais qui contient encore presque autant d'eau que l'argile normale.
Le plus souvent , les roches argileuses deviennent lithoïdes. Elles changent alors de couleur, et leur dureté augmente. Généralement aussi, elles perdent une partie de leur eau et de leurs carbonates. Dans certains cas, le carbonate de chaux est remplacé par des carbonates qui font une effervescence lente et qui sont à base de fer ou de magnésie.
Au contact des roches trappéennes riches en zéolithes , elles sont quelquefois métamorphosées en palagonite. En même temps elles sont imprégnées par les
zéolithes, la chaux carbonatée et les minéraux des amygdaloïdes.
Elles deviennent aussi celluleuses et elles passent au spilite : c'est ce qui a lieu surtout quand elles sont cal-
caires, et, dans ce cas, elles perdent au moins une partie de leurs carbonates. Dans leurs cavités, on retrouve également les minéraux des amygdoloïdes (S 12 o).
Les roches argileuses sont souvent métamorphosées
en jaspes au contact des roches trappéennes. Alors, elles conservent plus ou moins les traces de leur stratification qui est indiquée par des veines parallèles. Elles sont compactes, dures, à cassure esquilleuse et conchoïde. Leurs couleurs sont vives et généralement variées.
Le jaspe porcelanite s'observe au contact des roches TOME XII, 1857.