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RECHERCHES EXPER1MENTÀLES
successivement des stries et des sillons, chacune de ces variétés d'entailles ne pouvant s'étendre sur quelques mètres sans changer de caractère. D'ailleurs, de nouveaux fragments suivent et viennent graver sur les sillons laissés par leurs devanciers, des stries qui seront effacées à leur tour. Les galets strient plus facilement que le
siriagedesreehes
On a souvent attribué les stries à l'action du sable; on voit par l'expé rience qu'elles peuvent être tracées par les galets, et qu'elles le sont même bien plus facilement par des fragments d'une certaine grosseur que par le sable proprement dit ; car celui-ci s'écrase bientôt, s'il est maintenu dans le corps pressant avec une fixité suffisante. Non-seulement des matériaux de même dureté moident parfaitement l'un sur l'autre, comme nous venons de le voir, mais une roche relativement molle peut strier
une roche dure, si elle est animée d'une vitesse suffisante. Du calcaire lithographique bien pur, doué d'une vitesse de 40 centimètres par seconde et pressé seulement à raison de 35 kilogrammes par millimètre quarré,
peut très-nettement strier le granite. Ces stries , tout en étant parfaitement distinctes, sont plus fines que dans le premier cas ; la plaque striée prend en même temps un certain poli dû à l'action de la poussière fine
La glace peut servir de compresseur, de mème
pie le bots.
qui travaille à côté des fragments anguleux du calcaire. On voit donc que l'action des matériaux, les uns sur les autres, ne dépend pas seulement de la dureté, mais aussi de leur vitesse. Au lieu de presser sur les cailloux par l'interme-
diaire d'une pièce de bois, on peut se servir de la même manière d'un bloc de glace (eau congelée). Bien que la glace soit souvent bulleuse et un peu compressible, elle force, sans s'écraser, les galets à tracer stries,
SUR LE STR1AGE DES ROCHES.
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Si les galets, au lieu d'être pressés au moyen d'un
Si la pression
es corps solide, sont soumis sans intermédiaire à la pres- p a tr' imes'ielffese;, de l'argile humide, sion d'une masse pâteuse, telle que sont l'effet obtenu est tout différent de ceux que nous venons tout différents. de signaler. Au premier instant que le galet est en contact avec la roche, il peut encore entamer un commencement de strie ; mais n'étant plus forcément maintenu contre l'obstacle à vaincre, il ne peut prolonger son entaille : il est en général immédiatement refoulé à distance dans l'intérieur de la masse pâteuse, où il reste noyé et inactif; si l'argile est suffisamment délayée, il roule sans avoir la force suffisante pour pénétrer. Je ne ne prétends nullement que, dans des conditions autres que celles que j'ai réalisées, on ne produise pas de stries. Si les galets, au lieu de former un lit mince à la base de la masse pâteuse, étaient accumulés sur une assez grande épaisseur, pour se serrer et se caler les uns les autres, peut-être en obtiendrait-on des effets voisins de ceux que produisent les corps solides. Je ne voudrais pas aller au delà des résultats immédiats de mes expériences. Polissage J'ajouterai encore que les stries, dues à l'action imt médiate du caillou, sont en général rugueuses et comme qui accompagnesouven déchirées ; mais les poussières fines résultant de la tri- le 'triage' turation, et les masses molles, telles que la glace, qui viennent superposer leur action, adoucissent et polissent les surfaces primitives : comme dans le travail artificiel du marbrier ou du lapidaire, le dégrossissage est souvent suivi d'un polissage. de glace Quand des cailloux sont enchâssés dans une masse Des blocs ou dederocim solide, telle que la glace, de manière à faire saillie, la épaisseur pression qui s'exerce sur eux peut être égale à une par- faible iapefaucvieienrnt setnrtier ernna és es
tie très-notable ou même à la totalité du poids de la masse supérieure, selon la manière dont ce dernier poids