Annales des Mines (1857, série 5, volume 12) [Image 313]

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VOYAGE DANS LA SIERRA-MORENA

ET LE NORD DE L'ANDALOUSIE.

Considérant à la fois cette faible inclinaison des couches rouges, au centre et au sud dela vallée du Biar, en dedans des limites marquées sur la petite carte (Pl. IV,

contre du rio Tamajoso et du Guezna , il s'étend en éventail sur une superficie de 15o à 16o hectares. Appuyé au nord, à l'est et à l'ouest sur les schistes argileux ou talqueux , il disparaît au sud sous les terrains tertiaires.

fig. 1), l'indépendance qu'affecte ce terrain rouge en s'allongeant le long de la rivière et recouvrant indistinctement schistes anciens et granite, il est impossible de ne pas comparer cette bande rouge aux pointes que lance le trias dans les anfractuosités de nos massifs anciens du centre et du midi de la France. La composition du terrain rouge répondrait d'ailleurs assez bien à celle du trias dans le midi de la France, et notamment dans l'Aveyron et le Lot. Toutefois l'absence de fossiles ne permet pas d'affirmer que cette formation ne soit pas le représentant du zechstein . Les couches calcaires minces intercalées entre les psarnmites et argiles supérieures pourraient n'être que le début d'une formation calcaire plus importante. Enfin, la rencontre de nids ou veines de fahlerz et guivre,s carbonatés, à différentes hauteurs dans ce terrain,

pourrait être un dernier argument, mais non décisif

Terrain houiller de Villanueva del Rio.

toutefois, en faveur du nouveau grès rouge. L'étude ultérieure des régions centrales des provinces de Jaen, Cordoue et Séville, étude qui reste, à très-peu près, à faire en entier, permettra sans doute de relier ce terrain rouge du Biar aux formations secondaires qu'on sait exister dans les parties orientale et centrale de l'Andalousie. Pour aujourd'hui , je dois me borner aux faits qui précèdent, une conclusion définitive étant toujours fort difficile à un voyageur sur un pareil sujet. Je reviendrai encore un peu plus bas sur les relations qui peuvent exister entre ce terrain et le bassin houiller dont g va être question. Le bassin houiller de Villanueva del Rio affleure sur les deux rives du rio Guezna. Un peu en aval de la ren-

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La superposition des grès et poudingues houillers aux

schistes argilo-talqueux est évidente au nord-est, car, dans ces directions, le terrain tertiaire ne s'avance pas assez pour masquer les limites du bassin houiller ; mais vers l'ouest, on ne suit pas aussi bien la ligne de contact entre le terrain carbonifère et les schistes anciens, les alluvions modernes ou quelques lambeaux de grès

Limites

et terrains encaissants.

ou mollasse tertiaire couvrant les formations anciennes.

Cependant quand on a observé la nature constante du terrain schisteux au nord et à l'est du bassin houiller,

on reconnaît aisément vers l'ouest plusieurs lambeaux schisto-talqueux , dont on voit le niveau s'élever peu à peu en marchant du Guezna vers la Encarnacion.

Ces schistes, qui encaissent le terrain houiller, sont tantôt d'un vert sale, tantôt d'un jaune rougeâtre. plus rarement blancs et gris, au moins à la surface. Ils sont généralement plutôt tendres que durs; pourtant on y voit quelquefois des veinules de quartz. Dirigés sur le nord-nord-ouest, plus rarement sur le nordouest plein, ils sont toujours à peu près verticaux ou plongeant fortement sur l'est-nord-est. C'est sur les tranchées presque droites de ce terrain ancien que repose l'ensemble représenté- par la coupe suivante, prise de bas en haut (fig. 8)

1. Conglomérat ou poudingue à noyaux ou fragments de schistes talqueux, quartz et quartzites, dont la grosseur atteint celle du poing et plus, couleur d'un blanc ou gris rougeâtre.

Composition du

terrain houiller.