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Allure des roches éruptives
VOYAGE DANS LA SIERRA,MORENA
ET LE NORD DE L'ANDALOUSIE.
Peut-être encore ne sont-ce là que des balles argileux légèrement durcis et blanchis. Les cliorites et porphyres dioritiques affleurent sous
Ces gisements consistent en amas lenticulaires, intercalés entre les couches mêmes. On les trouve parfois au
forme de masses coniques, plus ou moins considérables, métamorphiques. alignées sur la direction moyenne N. 6 o° 0.M., c'est-àdire comme les strates mêmes du terrain de transition. et
Il ne m'a pas été possible de vérifier, nulle part, une coupure nette des roches siluriennes par ces masses éruptives, qui sembleraient, sur beaucoup de points, s'être introduites par simple écartement entre les couches anciennes.
Les eurites et pétrosilex se montrent sous forme de filons ou de bancs couchés entre les strates vertes mé-
tamorphiques. Quant à celles-ci, elles occupent des zones souvent assez étendues autour des cônes porphyriques en conservant la direction moyenne des schistes et grauwackes normaux. Le pendage seul est un peu plus
variable, l'inclinaison étant tantôt au nord, tantôt au sud, mais généralement plus forte que dans la région où le terrain n'a pas été altéré. Le pendage nord prédomine toutefois de beaucoup. J'ai rencontré les jaspes à peu près exclusivement dans les zones occupées par ces roches vertes porphyroïdes : ce sont eux qui marquent le mieux la direction des assises et qui donnent les crêtes les plus élevées. J'ai cherché à marquer les principales de ces crêtes, soit porphyriques, soit jaspoïdes , par une teinte
un peu plus foncée, sur la carte dé la province de Huelva. Position des amas Pe"-c"iffe"
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contact même ou à trèspetite distance des porphyres, comme à Poyatos (Pl. VIII, fig. 1). C'est là que j'ai vu les porphyres les mieux caractérisés si rapprochés des masses minérales. Aux environs des autres masses, à Rio-Tinto (1), par exemple (Pl. VII, fig. ), à Tharsis aussi (Pl. VIII, fig. 2) , on voit bien des porphyres à une certaine distance, mais les roches mêmes de rencaisse-
ment ne me paraissent, en général, que des produits métamorphiques. Les pétrosilex et eurites quartzifères longent souvent les masses minérales ; c'est presque toujours à une faible distance de l'éponte nord que se voient ces bancs d'une dureté désespérante pour le mineur. Enfin, les jaspes sont aussi une roche d'accom-
pagnement des affleurements pyriteux. Je les ai vus intercalés, en masses lenticulaires, au milieu même des affleurements, à Tharsis , et mieux encore, à Calailas (Zarza) (Pl. VII, fig. 12), à San Telmo, mine Americana (Pl. VIII, fig. 5). Le jaspe affleure souvent aussi sur les prolongements des amas cuivreux ; il semble alors en faire la continuation en pointe qui s'amincit et se perd peu à peu dans les schistes. Les schistes encaissants de ces masses minérales, tout en appartenant à la classe des roches métamorphiques, présentent des caractères qui donnent aux affleurements un faciès tout particulier. Leur altération se manifeste de diverses manières : 10 par la présence de nombreux filets ou noyaux quartzo-ferrugineux qui, leur donnant
La même carte, uù j'ai figuré tous les gisements importants aujourd'hui découverts, montre qu'ils sont situés, comme les jaspes, eurites ou pétrosilex, dans ces zones de roches vertes métamorphiques, qui semblent envelopper les masses dioritiques ou porphyriques.
(i) J'ai extrait les fig.ls et 13, Pl. VII, d'un remarquable travail publié par MM. L. Anciola et F. de Cosio , ingénieurs des mines
espagnols, sur les mines de Rio-Tinto. Je dois les autres croquis d'affleurements à l'obligeance de M. Deligny, ingénieur en chef de la compagnie française des mines de Huelva.
Caractères des affleurements.