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MÉTAMORPFIISME DE LA ROCHE ENCAISSANTE.
ROCHES GRANITIQUES.
L'analyse de ces trois calcaires m'a de nouveau conduit à des résultats qui sont complètement en opposition avec les idées reçues. Et, en effet, le calcaire caverneux (I) qu'on désigne sous le nom de Rauhuake et qui est au contact immédiat du gneiss, n'est pas formé par de la dolomie ; ce n'est pas même un calcaire magnésien.
roches trappéennes (S 64). Il semblerait donc qu'un calcaire magnésien peut perdre de sa magnésie lorsqu'il est en contact avec une roche trappéenne ou gra-
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Cependant à quelques décimètres du contact on a une couche de dolomie grenue (II) qui est traversée par des veines de quartz. Cette dolomie contient même une proportion de magnésie un peu plus grande que celle qui est habituelle.
Quant au calcaire oxfordien (III) qui renferme des belemnites et qui et recouvert par le gneiss, il n'est pas non plus magnésien. Ainsi à Stireck le métamorphisme du calcaire est le même qu'à Grund , seulement il paraît plus énergique.
La proportion de magnésie, dans le calcaire, ne va d'ailleurs pas en augmentant à mesure qu'on s'approche de la roche granitique.
Il existe bien, il est vrai, une couche de dolomie à quelques décimètres du contact; mais la roche granitique me paraît complétement étrangère à sa formation qui résulte d'un dépôt par voie de sédiment. L'éruption du gneiss à travers le calcaire jurassique de Stire& , a pu contribuer à développer la structure cristalline dans toutes les couches et même jusqu'à une grande distance. En tout cas, elle a imprégné le calcaire de veines quartzeuses et métallifères. Si l'on admet qu'elle ait aussi donné au calcaire (I)
la structure caverneuse qui le caractérise et que ce calcaire provienne de la dolomie (II), on voit qu'il y aurait eu disparition de la magnésie. Je rappellerai du reste que le même fait a été observé au contact de
nitique; c'est sans doute à cette circonstance qu'il doit alors sa structure caverneuse. Au col d'Urbach et à la Jungfrau, le gneiss et le calcaire offrent encore le même métamorphisme qu'au Mettemberg.
Col d'Urbach. - Ainsi, au col d'Urbach , M. Studer a remarqué que le gneiss a été ramené par-dessus le calcaire jurassique dans lequel il pénètre en formant d'énormes coins (1). Le calcaire est grisâtre et compacte ; il contient des belemnites et des ammonites. Celui qui est intercalé entre les coins de gneiss porte des traces bien évidentes de métamorphisme. Sa stratification a disparu ; sa couleur est devenue rouge ou grise. Il a pris beaucoup de
cohésion. Il a été imprégné d'oxyde de fer. De plus il passe à un calcaire caverneux et bréchiforme, contenant divers fragments. On y trouve aussi des lamelles blanches ou verdâtres, très-douces au toucher, formées de mica sericite. Ce mica s'est même développé jusque dans le têt des ammonites qu'il a complétement remplacé. Enfin le minerai de fer oolitique habituel 'au terrain
jurassique a été changé en petits grains vert noirâtre de chamoisite et on l'observe à cet état, même dans le rostre des belemnites.
Certaines parties du calcaire qui sont en contact avec le gneiss ou dans son voisinage n'ont aucunement été altérées ; elles renferment encore des fossiles. En résumé, les gisements de Grund , du Metten-
berg , de la Jungfrau et d'Urbach nous montrent les (I) Studer ; Geologie, der Schweiz I, p. 186 et A03.
Gneiss
et Calcaire,