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ROCHES GRANITIQUES.
MÉTAMORPHISME DE LA ROCHE ENCAISSANTE.
comme le calcaire, cristalliser en un minéral unique. Cependant cela a lieu quelquefois, notamment lorsqu'elles sont intercalées dans des calcaires. lime suffira de citer, comme exemple, les veines d'argile métamor-
phosées en grenat qui s'observent dans les calcaires cristallins des Pyrénées. Souvent aussi les roches argileuses se changent en un agrégat complètement cristallin ; c'est ce qui arrive, par exemple, quand elles passent au micaschiste et au gneiss. Et l'on ne doit pas s'en étonner; car, quand elles ont une composition complexe, des minéraux plus variés peuvent alors s'y former. En outre, comme elles ont une grande plasticité, des cristaux s'y
développent dès qu'une cause quelconque met en jeu les actions moléculaires. Si l'on considère maintenant les roches argileuses à différents degrés de métamorphisme, on reconnaîtra qu'elles sont fréquemment à d'énormes distances de toute roche éruptive. De plus, lorsque le gneiss, le micaschiste, le schiste ardoisier et mâclifère, les schistes cristallins se trouvent dans des régions granitiques, ils occupent presque toujours une surface beaucoup plus grande que le granite éruptif. Il suffit, pour s'en convaincre, de jeter un coup d'oeil sur la carte géologique de l'Europe publiée par M. Dumont. Quelquefois même les roches argileuses métamorphiques couvrent d'immenses étendues, dans lesquelles on ne voit pas du tout apparaître de granite. C'est par exemple, ce qui a lieu dans l'Ardenne, dans le sud-ouest de l'Irlande, dans une grandepartie de la presqu'île scandinave, dans les Alpes
et notamment dans les Alpes Noriques. On ne saurait donc attribuer au granite les métamorphoses éprouvées par ces roches. On ne saurait non plus les attribuer à quelques rares filons de roches éruptives,
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comme ceux qu'on trouve habituellement dans les terrains cristallins ; car nous avons vu que les effets dus au métamorphisme de contact sont généralement trèslimités. Quant aux filons quartzeux et métallifères, ils n'ont pu produire également que des phénomènes trèsbornés, tels que la silicification et la métallisation. Ainsi, en général, les métamorphoses que les roches sédimentaires éprouvent sur une grande échelle, ont
bien pu accompagner la cristallisation d'une roche granitique ou éruptive. Peut-être aussi ont-elles été déterminées par la formation même des montagnes ? Mais, quelqu'en soit la cause, elles ne résultent pas d'une action de contact exercée par une roche éruptive, elles appartiennent au métamorphisme que l'on appelle normal. Résumé.
Lorsque les roches argileuses se trouvent au contact des roches granitiques, il arrive souvent qu'elles n'ont pas éprouvé d'altération. Ce résultat paraîtra remarquable si l'on observe que ces roches sont très-faciles à modifier (S 162). Quand on part d'un centre granitique, on rencontre ordinairement des roches qui sont
de moins en moins métamorphosées et qui forment des zones concentriques ; elles ont généralement été altérées jusqu'à une très-grande distance autour des massifs granitiques ; mais, c'est moins par une action directe que par le métamorphisme normal. Si l'on se borne aux effets qui se sont produits au contact immédiat, on trouve au contraire qu'ils sont très-limités. Le métamorphisme des roches argileuses est d'ailleurs accusé par leur structure et par le développement d'un grand nombre de minéraux. Leur structure peut devenir schisteuse ou lithoïde
(S 165, i64). Elle est aussi jaspée, mais on n'a pas
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Résumé. Roches
granitiques et Roches
argileuses.