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BULLETIN. 8o8 Cependant, les gisements de minerai sont très-nombreux, et plusieurs d'entre eux peuvent même donner du fer de très-
bonne qualité. Les minerais des marais, quoique abondamment disséminés dans tout l'Etat , sont loin d'avoir autant d'importance que les minerais provenant des couches tertiaires situées vers l'ouest à la base des montagnes Vertes. Les dépôts les plus considérables se trouvent à Brandon et à Chittenden. Ils consistent én couches
irrégulières d'une hématite brune ayant une couleur jaune
Massachussels.
d'ocre. Cette hématite est associée à de l'oxyde de manganèse et à diverses variétés d'argiles colorées. Ses couches sont séparées par des lits de gravier. A Brandon, il y a même un dépôt considérable de lignite contenant des fruits fossiles. Le minerai de fer des marais est le preIllassachussets. mier qu'on ait exploité dans le Massachussets. Dès l'année 1705 un premier haut fourneau avait été construit à Pembroke dans le comté de Plymouth. Au commencement de ce siècle, on y comptait déjà dix-huit hauts fourneaux qui étaient alimentés avec le minerai des marais, mais tous ont été éteints à cause du manque de minerai et de combustible. Ces hauts fourneaux
produisaient annuellement 1.500 tonnes de fer. Pendant la guerre de la révolution, il y avait d'ailleurs une fonderie de canons à Bridgewater. Les minerais qui sont en filons dans les roches métamorphiques
de la partie occidentale du Massachussets paraissent avoir peu
d'importance à cause des frais d'exploitation qui sont occasionnés par la dureté de la roche. Celle des mines qu'on connaît le mieux est à Hawley, dans le comte de Franklin. Elle sé compose de deux couches enclavées dans du micaschiste, et distantes de 10 pieds ; l'une de ces couches est formée de fer oxy-
dulé magnétique, tandis que l'autre consiste en fer spéculaire micacé. Leur épaisseur ne dépasse pas 2 '1/2 pieds, et leur étendue est trop peu considérable pour qu'il soit possible de les exploiter actuellement avec profit. Les seuls minerais qui aient quelque importance prOViennent
des terrains tertiaires à l'ouest du Massachusetts. Ils sont exploités sur une vaste échelle. Le travail des hauts fourneaux qu'ils alimentent a été étudié avec beaucoup de soin par M. Hodge(t).
Le minerai consiste principalement en hématite brune, conteJ.-T. flodge
2l. n. Jauni,
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nant beaucoup d'oxyde de manganèse et de petites quantités d'acide phosphorique ainsi que de silicates terreux. Le zinc s'y
rencontre souvent, car l'on retrouve son oxyde à l'état de cadmie sur les parois des hauts fourneaux. L'oxyde noir de manganèse accompagne quelquefois le minerai, mais il est tellement mélangé aux matières siliceuses, que son exploitation n'est pas possible commercialement. Du calcaire magnésien se remarque
ordinairement dans le voisinage; c'est une dolomie presque pure, contenant seulement de petites quantités de silice; elle donne le fondant le plus convenable. Il existe aussi près de ces minerais des roches quartzeuses et de l'argile réfractaire. On fait exclusivement usage du charbon de bois dans les hauts fourneaux; le boisseau rendu à l'usine coûte 5 à 7 1/2 cents. Le bois est carbonisé dans de grands fours construits en briques, dont chacun produit près de 3.000 boisseaux par charge.
En 184, il y avait sept hauts fourneaux dans le Berkshire ; ils travaillaient tous à l'air chaud, et employaient l'eau comme force motrice.
Le fourneau de North-Adams est alimenté par le minerai siliceux de Kingsley et par celui de la mine Antony, à SouthAdams.
Le fourneau de Lanesboro est alimenté par les minerais provenant de Shermann et de Newton, qui consistent en hématite
brune d'excellente qualité. Les minerais de Shermann sont superposés à du calcaire en couches épaisses ; ils alternent avec des argiles et des ocres. Les minerais de Newton ont, d'après M. Dodge, une position presque verticale, et se trouvent enclavés dams des schistes micacés et talqueux.
Les hauts fourneaux de Richmont et de Lenox sont alimentés par le minerai de West-Stockbridge, qui s'emploie éga-
lement dans les hauts fourneaux de la Compagnie de Stockbridge. Ce minerai forme des couches sur le versant sud-est des
montagnes calcaires qui sont si communes dans le pays. La mine, qui n'a pas moins d'un tiers de mille, se compose de deux parties nommées Leet-bed et Chauncey-Leet-bed. Dans la première, les couches de minerai de fer alternent avec des ocres et des argiles. La couche principale a dix pieds d'épaisseur. Le minerai est d'excellente qualité ; il a une couleur chocolat foncé, passant au noir ; il contient des quantités variables de manganèse et seuloment des traces d'acide phospho-