Annales des Mines (1858, série 5, volume 14) [Image 28]

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AUGITES ET HORNBLENDES.

fortes y sont associés à oxyde de fer.

I

AUGITES ET HORNBLENDES.

atome de bisilicate de sesqui-

soude et de protoxyde de fer, et 5 atomes de bisilicate de ses quioxyde de fer.

Cà 2 Nà.

.Fe

3

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Fe

Mii

On voit que la babingtonite est encore un mélange isomorphe de trois combinaisons. La dernière espèce de la division que nous étudions maintenant est l'arfvedsonite qui présente une structure

semblable à celle de l'hornblende. C'est la prétendue hornblende noire qui accompagne 1' eudyalite de Kangerdluarsuk dans le Groenland occidental ; Brooke l'a signalée le premier et M. de Kobell en a fait une analyse exacte. Il résulte des mesures concordantes de Brooke , de Breithaupt et de Kobell , que l'angle du prisme de clivage est de 125° 1/2 à 1240 par conséquent il est au moins d'un 1/2° plus petit que celui de

la véritable hornblencle. M. de Kobeli ne connaissait aucun procédé permet-

tant de constater la présence des deux oxydes de fer dans 1' arfvedsonite ; il admit que tout le fer était à l'état

de protoxyde. J'ai trouvé eenclant qu'il y a seulement 8 p. 100 de protoxyde et au contraire 24 p. 100 de sesquioxyde.De même que dans l' achmite et dans l'eegirine,

la soude forme dans la proportion de 10 p. 100 l'un des éléments principaux de l'arfvedsonite ; la potasse, la chaux, la magnésie et le manganèse n'y entrent au contraire qu'en petite quantité. Mes recherches montrent que l'oxygène des protoxydes (Ni, Fé, etc.), du sesquioxyde de fer et de l'acide = 2 : 3: io. Comme l'oxygène de la silice est double de celui des bases, on voit donc que l'arfvedsonite est également formée de bisilicates ; elle renferme 2 atomes de bisilicates de

3.-i81' 3

i:'.

Ces atomes de soude et de protoxyde de fer, en y comprenant le manganèse et les terres, sont entre eux dans le rapport =

on doit donc considérer l'arfvedsonite comme une combinaison isomorphe d'atomes

de soude et de protoxyde de fer en nombre égal. Il résulte de ce qui précède que les quatre espèces minérales composant la division B peuvent être représentées par la formule générale P

n4e.

dans laquelle m, et n sont les nombres simples 1, 2, 3. Ces espèces sont isomorphes entre elles, et elles nous démontrent que les proportions des deux bisilicates peuvent varier. Mais elles sont isomorphes avec les substances de la première division A, on doit donc en conclure que le bisilicate de protoxydé est isomorphe avec le bisilicate de sesquioxyde de fer. En énonçant ce ré-

sultat, je ferai remarquer dès à présent que les substances de la troisième division C, c'est-à-dire les augites et les bornblendes contenant de l'alumine, présentent absolument la même constitution. L'isomorphisme de composés n'ayant pas la même formule atomique est maintenant établi par des exemples si nombreux, qu'il ne saurait plus être révoqué en doute. Ce n'est assurément pas l'effet du hasard si,

des substances ayant des formules atomiques différentes conservent cependant la même forme cristalline. Les groupes les plus remarquables de la famille des sili-

cates en sont la preuve, notamment le feldspath, la