Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
DE SAINT-ÉTIENNE (1.,01HE)
TRAVAUX DU LABORATOIRE
56
même de combustible. Ces fours,-, dont la coupe verticale ci-
jointe suffit à donner une idée, communiquent directement avec les chambres de plomb. Pour les mettre en roulement, on commence par les porter au rouge avec de la houille; on charge alors du minerai par petites portions, toutes les trois ou quatres heures, à peu près. On passe ainsi, par four et par vingt-quatre heures, d'une tonne et demie à deux tonnes de mi-
nerai brut, la combustion ayant lieu sur une hauteur de sa à 5 centimètres environ. J'ai exaMiné les produits fixes, c'est-à-dire les résidus de ce grillage appliqué aux minerais de Fluelva , dans le but de savoir : t" quelle proportion de soufre on peut retirer encore des résidus, et 2' surtout combien ils tiennent de sulfate de cuivre. Porportion de soufre.
Proportion
le sulfate de cuivre.
t° La proportion de soufre est fort variable; pourtant elle monte rarement au-dessus de it à L2 p. 100, et elle ne descend jamais au-dessous de 3 à 4 p. Loo (en moyenne à à 4,5o p. Loo, y compris le soufre des sulfates). 2° La proportion de cuivre sulfatisé pendant le grillage doit varier suivant l'allure plus ou moins chaude du four et suivant la rapidité de l'opération : avec une opération suffisamment lente, il paraît possible d'augmenter beaucoup la sulfatisation du cuivre. Toutefois, ce que l'on peut conclure des analyses suivantes, c'est qu'en général il n'y a dans les résidus que 5o à 55 p. too du cuivre, à l'état de sulfate ou soluble dans l'eau, le reste étant à l'état d'oxide , mais surtout de sulfure. Résultats d'analyse sur un envoi de 5 échantillons. ..
...
o i..',..à
'E' 5
...'. _,
.,
2 3
4
Rendement par voie sèche. made d'essai.
.., ci = 7,
.1°
.i., S,..
-
.. F
.0
1
5,37 a. Acide sulfurique 2,33 1). Oxyde de cuivre C. Protoxyde et peroxyde de fer. 2,09 6,28 Acide sulfurique
..
--........,-.
PARTIE SOLUBLE DANS L'EAU
pour ioo de résidus.
.
SOUFRE
CUIVRE
..,.
, 5.,
Z-. c.+
.. c.,
^4
1,86
1.56
3,42
2,13
1,60
2,13 3,50 1,54
2,00 0,19 2,06 1,46
2,51 9,09 1,83 1,83
1,60 2,09
1,53
4,13 3,69 3,60 2,99
2,57 2,20
D'après ces analyses, on voit que ces résidus sont composés presque exclusivement de peroxyde de fer et ne tiennent plus
assez de soufre , soit à l'état de sulfates, soit à l'état de sulfures, pour être directement soumis à une fonte pour matte. Les essayeurs anglais mélangent une certaine proportion de soufre en fleur et les fondent pour régule (matte riche) , l'aide du même flux que pour les minerais crus. Ils éprouvent ainsi les mêmes difficultés, c'est-à-dire les percements de creusets et la perte de matte. Je n'ai rencontré aucun de ces inconvénients en procédant ainsi qu'il suit : to, t5 , 20 ou 25 grammes de résidus, mélangés à 1, 2 ou S grammes de soufre en fleur, étaient fondus avec addition de 20 ou 3o grammes de borax calciné ou fondu, sous une couverture de sel décrépité. J'obtenais ainsi un régule à 15, 20 01.1 25 au plus pour too de
cuivre, que je grillais à mort et fondais ensuite au flux noir pour cuivre brut. Quand le grillage était bien fait, le culot de cuivre était généralement assez malléable. Voiei les résultats obtenus avec les cinq échantillons analysés plus haut N. I. Cuivre p. 100, par voie sèche N. 2. No 3. N° 4. No 5.
3,00 4,00 3,40 3,40 2,20
Depuis longtemps déjà on songe à faire arriver les eaux des di- Eaux du Furen s. verses sources du Furens dans la ville de Saint-Étienne. Ce projet a été étudié de nouveau dans ces derniers temps par 'MM. Graeff, ingénieur en chef des ponts et chaussées, et Conte-Granchamp,
ingénieur ordinaire. Sur la demande de M. l'ingénieur en chef Graeff, j'ai examiné les eaux prises aux sources mêmes dont il s'agit. Soumises à l'ébullition, ces eaux ne se troublent pas.
Seulement, lorsqu'elles sont suffisamment rapprochées, réduites, par exemple, d'un 1/2 litre à 1/6 de litre, elles abandonnent de légers flocons blanchâtres, sans doute un peu de matières organiques et de silice. Le résidu obtenu-par l'évaporation est d'un blanc légèrement grisâtre, mais l'absence de toute matière noire ou brune dans ce résidu, même après qu'il a été légèrement calciné, prouve que la proportion de matière organique qui s'y trouve est très-faible. Un seul des résidus ob-
tenus a laissé une petite bordure d'un brun jaunâtre sur les bords de la capsule d'évaporation. Le résidu d'évaporation re-
pris, sans avoir été calciné, par de l'acide azotique n'a pas donné d'effervescence, pas plus que les eaux elles-mêmes, quelque état de concentration qu'on les prît,