Annales des Mines (1858, série 5, volume 14) [Image 70]

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PRÉPARATION MÉCANIQUE

DU MINERAI D'ÉTAIN DANS LE CORNWALL.

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On cherche donc, pour un minerai donné, à avoir le moins de slimes qu'il est possible ; on est du reste arrêté dans cette tendance par les inconvénients d'un bocardage insuffisant. En diminuant la proportion des slimes on augmente celle des roughs , c'est-à-dire de ces sables, dont on a à extraire les crazes , (étain et

de sa formation. De même ici, nous chercherons à obtenir le plus possible de sables bons pour l'atelier du crop , peu de slimes , et cependant une proportion de roughs qui n'ait rien d'exagéré. D'après cela on peut conclure que tel minerai sera indiquant un minerai d'un traitement facile, qui ne donnera que peu de slimes difficile à traiter et peu de crazes, et que tel autre sera à la fois difficile a traiter et bien traité, qui produira beaucoup de slimes et

gangue ) qui doivent être renvoyées aux bocards.

beaucoup de crazes.

encore dans un état de grande infériorité, relativement à celle des sables.

Le danger n'est pas d'accroître ainsi les frais de bocardage ; car, théoriquement, le travail de la pulvéri-

sation, à un point convenable, serait le même, qu'on le fît en une ou deux fois ; on aurait même tout avantage sous ce rapport, puisque les crazes ne sont jamais qu'une petite fraction des roughs. Mais on a à faire subir à nouveau , aux crazes bocardées , toute la série des opérations de lavages, et, ce qui est plus grave encore, on produit une proportion de Slimes, d'autant plus considérables que les bocards à crazes sont disposés de manière à broyer extrêmement fin, et doivent, comme nous le verrons, être alimentés à la fois de crazes et de minerais en morceaux. 11 faut donc craindre de retomber dans l'inconvénient qu'on veut éviter.

Là, comme dans presque toutes les méthodes d'extraction des matières minérales, c'est encore une question de maximum qu'il s'agit de résoudre. On ne saurait mieux la comparer qu'à certains traitements métallurgiques, où l'on aurait comme produits d'une première fonte ; métal , matte, scorie à repasser ; il faudra obtenir immédiatement le plus de métal possible, et faire

assez de matte pour avoir peu de scorie à repasser ; sans que toutefois la proportion de matte, à traiter à nouveau, puisse compenser les avantages, qui résultent

La proportion de crazes à faire est un élément trop variable, pour que je puisse avancer, même des limites, à cet égard (1). Le travail du crop porte sur la majeure partie des 20 Traitement du Crop. produits du bocard : les boues seules, qui sont entrainées au delà des premiers canaux directement dans les bassins de dépôt (slime pits), échappent à cette pre-

mière série d'opérations; leur proportion, aussi variable dans chaque mine, que celle du Fine Tin extrait, a pour limites moyennes 1/4 à 2/5 des matières totales.

L'atelier du crop a donc à traiter les 5/5 aux 5/4 de celles-ci.

Là, comme dans les divisions suivantes, le principe du travail est d'op(5rer rapidement avec des appareils, en quelque sorte dégrossisseurs, qui écartent au plus vite une grande quantité de matières nettement pauvres; et d'augmenter les soins et les manipulations, à mesure qu'on arrive à des produits plus riches. On a aussi à procéder successivement aux classifications par ordre de densité et par ordre de grosseur ; c'est-à-dire qu'on alterne l'emploi des appareils où prédomine cha(i) A Par, on bocarde environ 1/3 à l'état de craze et minerai. A Polgooth 1/20 seulement. A Ballessvidden,

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