Annales des Mines (1858, série 5, volume 14) [Image 72]

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PRÉPARATION MÉCANIQUE

DU MINERAI D'ÉTAIN DANS LE coluNwALL.

d'eau, sur un plan incliné triangulaire garni de liteaux en éventails ; les intervalles entre les liteaux sont autant

Autrefois, il se tenait dans le caisson même et agissait avec son pied, 'soit nu, soit chaussé d'une sandale de bois (brogue), si les sables traités étaient lins. J'ai même vu à Wheal-Vor dans le cas de matières

de rigoles, où les matières boueuses se répartissent, et arrivent à former une nappe de la largeur même du caisson ; celle-ci achève de s'égaliser en tombant sur une planchette étroite (om,12), faisant gradin, et s'écoule dans le Buddle. C'est ainsi que sont construits les grands caissons plus spécialement appelés square iBuddles. L'autre disposition consiste à avoir en tête du caisson une planche plus large (om,A o) sur laquelle

on met directement les sables (Jogging board); l'ouvrier avec le tranchant de sa pelle y fait constamment dans les matières de petites rigoles suivant le sens de l'axe du caisson. L'eau, au lieu de sortir d'un trou circulaire, arrive en nappe sur la planchette maintenue chargée. Anciennement les caissons étaient tous établis de la sorte ; ils n'avaient alors que de petites dimensions. On a conservé, sans motif valable, cette disposition à quelques petits caissons destinés au traitement de matières déjà riches, avant ou après grillage ; on les désigne particulièrement sous les noms de Buddle ou Tin Case.

Dans les deux cas, les eaux chargées de boues fines s'échappent à l'extrémité du caisson par des trous percés dans la paroi qui en forme le pied ; on engage des chevilles dans ces trous , à Mesure que le niveau du dépôt s'élève dans l'appareil. Un conduit, sous le sol de l'atelier, emmène les eaux après leur sortie. Outre un gamin pour charger les sables, il en faut un second pour travailler dans le caisson à égaliser le dépôt et à conserver à sa face supérieure la régularité d'un plan incliné. Aujourd'hui cet ouvrier est, en général , debout sur une planche mise en travers du caisson, et est armé d'un balai à long manche.

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très-fines, remplacer le balai par une grosse plume attachée à une baguette ; l'ouvrière étant alors assise sur un escabeau dans le caisson. Quoi qu'il en soit, le caisson une fois rempli, le Cap-

tain (chef de l'atelier), trace à la pelle les divisions qu'il juge convenable de faire, et dont le nombre, ordinairement de trois, varie de deux à cinq. Le caisson est ensuite vidé à la pelle ; et les divisions qui doivent y repasser, déposées à côté en tas, jusqu'à

ce que le roulement du travail ait produit des sables identiques ou très-analogues, en quantité suffisante pour une opération. Dans les grands ateliers où les Round Buddles n'ont

pas encore été introduits, les sables des canaux sont traités sur quatre Square Buddles (1); on arrive à recueillir en tête une petite quantité de sables enrichis, tout le reste allant aux Roughs proprement dits ; chaque opération au caisson donne d'ailleurs :plus ou moins de ces Roughs. Les sables enrichis subissent un premier débourbage dans une cuve : je reviendrai sur cette opération, dont

le produit principal est envoyé à des caissons finisseurs plus petits, Buddles ou Tin Cases. Ceux-ci donnent des têtes riches envoyées aux cuves, pour y être débourbées définitivement, et des Roughs de richesse moyenne. Le traitement des sables de canaux avec les caissons et Tin Cases seuls, produisent donc (i) Les 4 buddles de Wheal-Vor, p. 36, en sont un exemple.