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PRÉPARATION MÉCANIQUE
DU, MINERAI D'ÉTAIN DANS LE CORNWALL.
elles ne pèsent plus lourdement que sur l'étain ; si la galène doit être amenée à une teneur élevée, les frais de préparation ne montent jamais aussi haut, et la valeur du métal perdu est bien moindre ; dès que l'argent vient accroître le prix du minerai, on abaisse le rendement ; pour le cuivre, dont le prix est à peu près égal à
montré, les pertes et les frais actuels, que je ne sup-
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celui de l'étain , on sait fondre des produits très-impurs et très-pauvres.
Les frais et pertes énormes, imposées aux dressing floors à étain, dérivent de trois causes principales i° L'extrême difficulté d'obtenir de l'étain bien pur; 20 La séparation générale des intérêts des mines et des usines 5° Et surtout la puissance de la tradition. On ne saurait se dissimuler la gravité de la première cause : abstraction faite des métaux nuisibles, cuivre,
plomb, zinc, tungstène et du soufre, de l'arsenic et de l'antimoine, le fer et la gangue sont déjà des obstacles suffisants.
Quelque basse que l'on maintienne la température
pendant la réduction de l'oxyde d'étain, il y a tendance énergique du métal à s'unir au fer, réduit en même temps ; la facilité avec laquelle se forment les silicates fusibles d'étain et de fer, fait passer beaucoup d'étain dans la scorie ; la réduction des métaux clans celle-ci exigerait une température extrêmement élevée,
et ne donnerait que de l'étain ferreux, ou plutôt de la fonte stannifère. Faut-il en conclure que tout changement dans la méthode actuelle soit impraticable? Je ne le pense pas ; je crois, au contraire, qu'il y a lieu de tenter une réforme radicale, portant à la fois sur la préparation mécanique
et la métallurgie, c'est -à-dire de chercher à traiter directement les minerais pauvres. Ainsi que je l'ai
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pose pas avoir exagérés, laissent une grande marge aux
tentatives, et tout en continuant à s'appuyer sur les propriétés physiques, de fusion à basse température et de grande densité de l'étain, ne pourrait-on pas, parmi
les propriétés chimiques, recourir à d'autres encore qu'à la facile réduction de son oxyde? L'homme qui, disposant de grandes richesses minérales, en laisse per-
dre à toujours une partie notable, est, s'il peut y remédier, réellement coupable envers la postérité. A un point de vue moins élevé, il y a lieu de tenter dès à présent une application des progrès de la chimie moderne, et chances de gain.
C'est dire que, dans mon opinion, malgré les progrès considérables faits depuis 5o ans dans la préparation mécanique, malgré ceux qui sont encore possibles, le plus grand perfectionnement serait de la supprimer presque entièrement, en cherchant à reporter sur l'usine une partie des frais aujourd'hui accumulés sur l'atelier. Jamais on n'y évitera la production d'une forte proportion de slimes, et la ténuité excessive de ces matières s'opposera toujours à la diminution de la perte par lavage. A part ces observations, et considérant les conditions
actuelles faites à la préparation, on peut la regarder comme bien conduite. Dans le bocardage on ne peut améliorer que des dispositions de détail. Quant aux manipulations i° Le crop est bien traité, et l'introduction du round
buddle laisse peu à gagner; 2° Pour les roughs l'emploi de bonnes soupapes est extrêmement avantageux ; restreint jusqu'ici à quelques mines, je le crois appelé à se généraliser. Dans ces deux divisions du travail , comme clans