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FORAGES ARTÉSIENS EXÉCUTÉS_ PANS LE SAIT' ARA
DE LA PROVINCE DE CONSTANTINE.
cause ce marabout dont on a peine à se figurer la puissance et qui rappelle les évêques souverains du
étrangère. Le premier coup de sonde était donné dans le commencement du mois de mai 1856 , et le 19 juin une véritable rivière de 4.010 litres d'eau (1) par minute , à 21°, s'élançait des entrailles de la terre, venant récompenser le dévouement de nos soldats et inaugurer la série de ces travaux qui feront bénir le nom français par les populations sahariennes. La joie des indigènes fut immense, la nouvelle de
moyen âge.
Fontaine de la Bénédiction (jaillissante) : 35 litres par minute, à 21° ; 84m,70 de profondeur.
Le sondage de la zaouïa de Tamelh'at présenta de grandes difficultés : la fluidité des sables, les éboulements fréquents, retardèrent le travail ; on surmonta tous les obstacles, mais on n'obtint qu'une nappe jaillissante de 35 litres par minute, à une température de
ce forage se l'épandit avec une rapidité inouïe. On vint de très-loin pour voir cette merveille. Dans une fête solennelle, le marabout avait béni la fontaine nouvelle et lui avait donné le nom de Fontaine de la Paix. Le détachement de soldats rentra de suite à Biskra, où il arriva sans un seul malade. Il avait triomphé des
Les puits de Téinaçin donnent en moyenne Go litres. Le désir d'augmenter le débit de la fontaine et de con210.
naître la composition des couches du terrain dans cette
partie du Sali' ara avait engagé à pénétrer jusqu'à
ardeurs du climat : le thermomètre avait marqué souvent 46° à l'ombre et au nord. Ce n'est qu'au mois de décembre 1856 que l'on se remit à l'oeuvre. Les incertitudes étaient dissipées, le but
84°,7o de profondeur. Il est permis de croire que dans cette direction au moins, la grande nappe de Tamerna se relève, diminue de volume ou se divise, peut-être pour finir à quelque distance au sud, près de BlidetAman Si cette hypothèse est vraie, le bassin artésien de Ouargla ne serait pas le même que celui de l'OuedRir'. Je suis trop ignorant en géologie pour insister sur cette théorie, que des forages ultérieurs pourront seuls infirmer ou rendre certaine.
était connu , il n'y aVait plus qu'à continuer ce qui avait été si heureusement commencé. Des soldats du 99e régiment de ligne, dirigés par M. Jus et le sous-lieutenant Lehaut . composèrent le nouvel atelier. Ils étaient inexpérimentés, mais pleins d'ardeur. Quelques-uns sont devenus de très-bons ouvriers. J'avais fixé la zaouïa de Tamelll'at, dans l'oasis de Témaçin, pour le deuxième forage. C'est là que réside le chef de l'ordre religieux de Tedjini , sidi Mohammed-elAïd-ben -
Témaçin,
Fontaine de l'Amitié (jaillissante): 120 litres par minute, à 220; 58m,5o de profondeur.
Un autre sondage fut entrepris dans les jardins de la zaouïa; il fut terminé en seize jours, sans incident particulier. Une nappe de 190 litres par minute , à 22° de
adj-Ali. Il nous avait donné des pre uves irré-
ensables de ses sympathies ; son influence pénétra chez les Touâregs et jusqu'au Soudan. Nos projets d'avenir commandaient d'attacher encore plus fortement à notre
température, avait jailli à 38',5o de profondeur; son débit était le double des puits indigènes. Les terrains des jardins offrent une grande variété de couleurs et
(i) Le maximum du débit du puits artésien de Grenelle a été de 3. a.° litres.
sont en désaccord avec ceux du puits de la zaouïa. L'eau,
f
Oasis
de Tarnelh'at.