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Projets pour 1853-1859.
DANS LA SUBDIVISION DE BATNA.
FORAGES ARTÉSIENS EXÉCUTÉS
Nous marchons maintenant avec confiance dans une voie connue : l'organisation est complète, elle puise ses moyens d'action dans le budget des centimes addition-. nels où sont versées les cotisations volontaires des arabes. Les dépenses, justifiées dans les formes de la comptabilité, sont acquittées par le receveur des contributions et soumises au contrôle de la cour des comptes. L'expérience a fait connaître les règles à suivre pour les modifications du matériel, pour le transport par dromadaires. L'approvisionnement en vivres des ateliers est des plus réguliers. Nos sondeurs sont excellents leurs directeurs sont habiles et dévoués. Les difficultés du début sont vaincues. M. Jus finirait le puits de Metkaouak. Il continuerait
ses recherches dans les parties du Hodna qui offrent les conditions les plus favorables. Enfin si le temps le permet, il retournera à El Faïdh. M. le sous-lieutenant Lehaut ferait un puits à Sidy Krelil et un sondage au pied du Nza ben Abdel Rzig,
pour rendre plus courtes les étapes de la route de Biskra à Tougourt. Il irait après à Sidy Amran qui dépérit chaque jour. En passant à Tougourt , cet officier installera un petit atelier de soldats français et de travailleurs indigènes pour le curage des puits de cette ville et de sa banlieue. Nos méthodes n'ont pas encore été adoptées par les R'tâssin (plongeurs) quoiqu'ils en reconnaissent la supériorité, mais ils disent ne savoir pas se servir de nos outils. Il s'est manifesté chez les Rouar'a une telle confiance dans la paix, que tout le
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La compagnie Degousée et Laurent a modifié avanta-
geusement l'appareil destinû au curage des puits. On pourra non-seulement les dégager des sables, mais encore les achever quand la couche aura peu de profondeur. Il est probable que Sidy Krelil , Nza ben Abdel Rzig,
Sidy Amran ne prendront que trois mois au plus. Il restera cinq mois pour les recherches d'eau entre Témaçin et Ouargla, peut-être même dans cette dernière ville.
11 est du plus haut intérêt de connaître si les nappes
de l'Oued Rie et d'Ouargla sont distinctes, car entre Blidet Amar et Ngoussa (100 kilomètres) , les fontaines artésiennes disparaissent et l'on ne trouve plus que les puits des Dechour (el Hadjira, Taïbin, el Alia). C'est à Aïn Bar' dad , au nord, à us kilomètres d'El Hadjira , que je proposerais de faire un sondage. La
cote de hauteur encore de 77 mètres, est une des plus
basses de cette ligne. Des traditions disent que des fontaines ont existé en ce lieu ; j'y ai vu les restes d'un village, la végétation de Tamaryx y est vigoureuse et abondante. Si nous parvenons à relier Ouargla à Tougourt par une route bien pourvue d'eau, la marche des caravanes de l'Afrique centrale vers nos possessions sera facilitée, quoique les comptoirs des Anglais sur la Tchadda et le Niger doivent absorber la plus grande partie de ce commerce. Au moins, les relations avec les Touaregs seront-elles plus faciles et plus fréquentes. 4o tentes des Ifour'as , tribu noble des Asgueur, vien-
monde veut creuser des puits, planter des dattiers.
nent de passer trois mois dans le cercle de Biskra,
Sûrs de récolter les fruits de leur travail, de n'être plus dépossédés injustement de la terre mise en valeur par leurs soins, les habitants de l'Oued Rir' font appel aux Infassin qui ne peuvent suffire à leurs demandes.
.au sud de Témaçin , près de Sidy Mohammed el Aïd, à l'ordre religieux duquel elles appartiennent. 1 2 de ces Touaregs ont visité Biskra, l'un d'eux est arrivé jusqu'à Batna il m'a exprimé le désir de voir forer des puits