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EMPLOI DES BOURROIRS EN BOIS
de la roche sur celles du métal ou sur d'autres particules de la même roche. On peut donc admettre que sur 45 accidents, 29 sont dus à la nature des bourroirs et des épinglettes ou à la manière de les employer. 11 y a plus : les 6 accidents survenus en débourrant les coups de mine, tiennent encore au mode vicieux du
bourrage ordinaire qui rend le débourrage excessivement périlleux (s) ; de sorte que sur les 58 accidents survenus dans les mines du Gard, de l'Ardèche et de la Lozère, 43 doivent être attribués à la manière de bourrer les coups de mines et à la nature métallique des ou-
DANS LE TIRAGE A LA POUDRE.
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troduit à la fin de janvier 1858 l'emploi régulier des bourroirs en bois concurremment avec celui des mèches
de sûreté (qui y étaient usitées), et les accidents ont cessé de se reproduire. On a tiré aux mines du Lac et de Saint-Priest plus de 17.000 coups depuis cette innovation. Deux seulement n'ont pas pris feu. Les craintes manifestées au sujet du
telles que les mines métalliques et certaines mines
raté ne sont donc pas fondées, car dans aucun autre système de chargement usité on n'a obtenu un résultat pareil. Les mineurs reconnaissent que sur loo coups, il y en a au moins un qui ne fait pas explosion, même dans les conditions les plus favorables, lorsqu'on emploie la mèche et le bourroir métallique. Les piqueurs de Saint-Priest ont montré, dans le principe, de la répugnance à prendre les nouveaux bourroirs ; ils craignaient de voir débourrer les coups de mine ; l'expérience a radicalement démontré qu'ils
de fer. Aux mines de fer du Lac et de Saint-Priest à Privas, où le minerai agatisé abonde, les accidents de cette
ne débourraient pas. Ces résultats méritent de fixer sérieusement l'attention du mineur.
nature étaient devenus assez nombreux en 1857, à cause du développement des travaux, et leurs suites devenaient assez graves pour inspirer les plus vives
Les bourroirs employés aux mines de Saint-Priest sont de simples tiges de sapin, dont le diamètre varie avec le calibre des fleurets et des trous depuis om,o55
préoccupations (2). M. Dumas, ingénieur, directeur de cette mine, a in-
jusqu'à 0m, 10. Ils doivent présenter à leur base la forme
tils employés.
Cette proportion déjà très-considérable, quand on l'applique à l'ensemble de toutes les mines sus-men-
tionnées, le deviendra plus encore lorsqu'il s'agira exclusivement de mines à roches siliceuses très-dures,
(i) Malgré les défenses les plus sévères, les ouvriers débourrent les coups qui n'ont pas fait explosion; ils emploient même pour cela, à cause de la rigidité du bourrage , leurs fleurets en fer, ce qui rend le danger imminent et l'explosion à peu près certaine. (2) Du 15 janvier 1857 au 15 janvier 1858, pendant la période
qui a précédé l'emploi des bourroirs en bois, deux mineurs ont été tués et sept blessés grièvement par l'explosion des coups de mine. Cinq hommes ont été atteints pendant le bourrage et quatre en débourrant clandestinement les coups manqués,
d'un pilon allongé, avec une rainure pour le passage de la mèche, et laisser un jeu suffisant entre les parois du trou. La poudre et le porte-feu se placent à la manière ordinaire, et après avoir recouvert et refoulé très-légèrement la poudre avec un bouchon de papier, on darne simplement et doucement à la main la matière du bourrage, qui doit se composer d'argile forte ou de débris fins de roches non siliceuses, pétries et conservant un peu de plasticité. On augmente un peu la compression vers l'orifice du trou. Toute matière non siliToms XIV, 1858.
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